Preview : On a laissé parler notre sadisme dans Meet Your Maker

Alors qu’il vient de fêter ses 30 ans, le studio Behaviour Interactif prépare la sortie de son prochain titre. Proposant deux gameplay sensiblement différents, Meet Your Maker offre un FPS stratégique et dynamique qui s’oppose à la construction d’un avant-poste défensif rempli de pièges. L’occasion idéale de laisser parler son sadisme avant de partir à l’assaut de forts adverses.

Nous avons pu mettre les mains sur Meet Your Maker lors d’une preview hands-on pendant 1h30, accompagné par quelques développeurs.

Clone créé pour accumuler du matériel génétique au compte d’une chimère, le joueur doit attaquer des forts pour obtenir ces ressources. Un quête simple en apparence, mais qui le mènera à parcourir des avants-postes bourrés de pièges mortels. Armé d’un sabre, d’un fusil et d’un grappin, il faut faire preuve de stratégie dans ce FPS où la mort est une constante.

Devenir un pilleur dans un monde post-apo

Jouable en solo ou en duo, Meet Your Maker n’est pas tendre envers celui qui veut rester dans son coin. Chaque avant-poste à envahir regorge de pièges et de monstres à défaire en évitant autant que possible de mourir. Si c’est une entreprise déjà risquée pour les équipes qui bénéficient d’une résurrection tant que l’un des deux joueurs est en vie, autant dire que c’est mission impossible pour ceux s’aventurant seuls dans ces constructions. Mais cet aspect die and retry n’est pas là par hasard, c’est l’essence même du jeu. Pour chaque assaillant mort dans son avant-poste, le créateur reçoit une partie des ressources qu’il a collecté pendant sa tentative. La stratégie est donc au cœur du gameplay, demandant aux joueurs de réfléchir à chaque action.

Pour cela, on profite d’un stock de grenades, d’une lame et d’une arme à distance. Cette dernière ne possède qu’un nombre limité de munitions, qu’il faut penser à récupérer pour éviter de tomber à court. Et si l’une d’elle à le malheur de tomber au cœur d’un piège qui ne peut être désamorcé, il faudra faire sans. Cet arsenal comprend également un grappin, un outil essentiel pour échapper de peu à la mort, foncer vers des ennemis ou la sortie. Mais il permet également de prendre un peu de hauteur pour essayer de repérer des faiblesses dans le fort. Explorer la structure est essentiel pour s’assurer qu’une entrée ou une sortie dérobée ne s’y trouve pas. Il ne reste alors qu’à avancer prudemment et finalement à s’emparer du MatGen (matériel génétique) avant de fuir.

Pourtant, cela ne marque pas la fin de l’aventure, loin de là. Certains pièges ne se déclenchent qu’une fois ces ressources obtenues, obligeant les pilleurs à redoubler de prudence sur le chemin du retour. Certaines armes peuvent bien en détruire certains, mais encore faut-il les repérer avant de se faire massacrer. Cela permet d’obtenir quelques ressources supplémentaires qui peuvent être dépensées à la base pour obtenir de meilleures armes et armures, mais également débloquer de nouveaux pièges et gardes pour votre propre avant-poste.

Un Tower Defense en plus méchant

Car si l’objectif est de perfectionner la Chimère à l’aide du MatGen, il faut également protéger le sien en érigeant un fort. Cela commence par le choix d’un terrain où s’installer, quitte à débourser quelques ressources. Sur ce territoire, le joueur est libre de construire ce qui lui plaît tant qu’il reste dans le quadrillage qui lui est attribué et qu’il ne dépasse pas la limite de blocs à poser. Cette dernière dépend tout d’abord de la taille du terrain, mais également du niveau de prestige de l’avant-poste. Des niveaux qui peuvent être améliorés grâce aux retours des joueurs sur une carte du créateur.

Lors de la création du fort, deux règles sont à respecter : le récolteur faisant le chemin entre le cœur et la sortie doit avoir accès au MatGen et un nombre minimal de défenses doivent être érigées. Il est ainsi possible de poser de nombreux pièges parmis lesquels des lance-flammes, des piquent surgissant du mur ou encore des blocs holographique, disparaissant à l’approche d’un pilleur. Des gardes sont également de la partie, avec des brutes armées de deux lames, des frelons dominants les airs à distance, des arbalétriers et des lanceurs de bombes. Un beau panel pour s’éclater et laisser parler sa cruauté.

Tant que ces conditions sont respectées, peu importe la forme que prend l’avant-poste, peu importe les coups vicieux préparés, le terrain est prêt à être rendu public. En l’activant de manière classique, l’avant-poste s’épuisera au fil du temps, nécessitant d’être rechargé en MatGen pour rester visible des autres joueurs. Cependant, vous ne perdez aucune ressource lorsque des pilleurs parviennent à récupérer le trésor. Ce qui n’est pas le cas en mode surrégime, où vos gains sont multipliés, mais votre MatGen disparaît lorsqu’ils parviennent à s’échapper.

La construction est une part importante de Meet Your Maker et les développeurs ont voulu s’assurer que tout le monde puisse s’y essayer. Un premier tutoriel détaillé introduit les joueurs à ce mode de jeu, en plus d’astuces régulières pour l’aiguiller lorsqu’il débloque de nouveaux éléments. Et, au fil de votre avancée, de nouveaux pièges et gardes s’ajouteront à votre collection pour améliorer votre création. Pour ce qui est du reste, ce sont les autres joueurs qui pourront s’y frotter et juger cette création.

Les joueurs au centre du jeu

Et c’est là que l’aspect communautaire de Meet Your Maker se dévoile. S’il n’est pas possible pour les joueurs de se rencontrer sans s’inviter dans une partie, ce sont bien eux qui déterminent quels avants-postes sont proposés sur le centre de commandement. Lorsque l’on termine une carte, il est possible de récompenser le créateur avec deux badges. Ces derniers permettent d’augmenter le prestige d’un fort et par la même occasion de le mettre en avant. Les plus appréciés sont donc plus visibles, mais bénéficient également d’emplacements supplémentaires pour des pièges.

Pour éviter que les mêmes soient toujours mis en avant, tout ne sera pas disponible dès le début. Il faudra piller et piéger les autres pour améliorer sa base. Du contenu sera régulièrement ajouté, permettant d’étoffer les deux styles de jeu. De nouvelles armes et armures seront ajoutées, ainsi que des pièges et gardes pour les avants-postes. Tout cela sera entouré d’un système saisonnier pendant lesquelles un leaderboard permettra de voir les meilleurs pilleurs et constructeurs.

Si ce qu’il propose n’est pas bien compliqué, Meet Your Maker cherche à le faire bien. Que l’on soit fan d’adrénaline, fin stratège ou passionné de construction, tout le monde peut y trouver son compte. Le contenu proposé dans cette bêta est assez limité, mais largement suffisant pour prendre en main le jeu et ses mécaniques. Si le contenu ajouté au fil des saisons est assez étoffé, nul doute qu’une communauté pourra se bâtir autour du titre.

Nos premières impressions sur Meet Your Maker

Loin de n’être qu’un die and retry frustrant, Meet Your Maker propose aux joueurs de se creuser les méninges pour venir à bout des avants-postes. La mort y est inéluctable, mais elle fait partie du jeu, au même titre que le sadisme. Car que ce soit les développeurs ou les joueurs, l’intérêt de la construction ne réside qu’en un seul point : faire souffrir les autres.