Preview : Exoprimal tire à vue sur les dinosaures
Alors que c'est super sympa un dino...
Des exosquelettes pour dézinguer des dinosaures et se défouler. Voila le pitch aussi absurdement simple que jouissif sur le papier que veut proposer Exoprimal. Le futur jeu-service de Capcom débarque dans moins de deux mois sur PC et consoles, et on a pu s’y essayer durant une bêta fermée. Celle-ci dévoilait un peu plus de contenu que le test serveur réalisé en mars, de quoi se faire un premier avis.
Cette preview a été réalisée via une version beta du jeu, sur PC. Deux sessions de quelques heures passées à massacrer des dinosaures, à notre grand désarroi, parce que c’est quand même sympa un dino.
« Oui, mais mon robot il a un sabre, alors il découpe ton dinosaure ». Si cette phrase ressemble à peu près à une réflexion d’enfant qui cherche à savoir qui est le plus fort, elle résume assez bien le postulat d’Exoprimal. Prenez des exosquelettes, donnez leurs des armes en tous genres, et utilisez les pour dégommer du dinosaure en masse. Simple, efficace, et c’est très bien ainsi. Le titre ne veut pas vraiment se prendre au sérieux, le but est avant tout de se défouler en tirant sur tout ce qui bouge et vient du Crétacé.
Les exosquelettes sont répartis en trois classes : assaut, tank et soutien, et tout ceci est là aussi assez simple. La formule est classique, chacun a ses spécificités, pouvoirs et armes, pour essayer d’offrir une palette qui plaira à tout le monde. Et si l’on se gardera bien de commenter un quelconque équilibrage d’une beta, l’éventail semble assez large pour que chacun y trouve son compte et forme des équipes variées.
Dino Disco Laser
Car oui, il n’est pas question d’aller seul pour massacrer des dinos. Exoprimal se joue dans des groupes de 5, en PvE..vP. Les deux équipes affrontent tout d’abord des vagues de dinosaures, chacune dans son coin. Il faut aller plus vite que l’équipe adverse pour obtenir un avantage pour la mission finale, qui se joue elle en PvP. Plusieurs activités sont possibles pour cet affrontement, que ce soit du payload à faire avancer ou de la capture de drapeau, avec à chaque fois des dinosaures qui viennent mettre le bazar.
Encore une fois, rien de bien innovant, mais cela se montre très vite efficace. On prend très vite du plaisir à tirer sur tout ce qui bouge et découvrir une belle variété de dinosaures. Qui ont eux aussi des capacités propres, allant du simple raptor – fourni en horde – au gros T-rex en passant par les cracheurs de poison ou autres snipers. Des bonnes dizaines, et parfois centaines, de dinos à l’écran, et le tout reste fluide.
La concession à faire pour cela réside dans les environnements, qui sont eux génériques, assez froids, et ne disposant que de peu d’éléments avec lesquels il est possible d’interagir. Oui, il s’agissait de simulations d’environnements hostiles, mais un peu de vie et de folie aurait été appréciable.
Mais pour autant, la formule prend assez vite, dans des matchs d’une quinzaine de minutes, et l’on se surprend à vite enchaîner les matchs pour découvrir ce que le jeu a dans le ventre. Pour ainsi découvrir par exemple la possibilité de contrôler soi-même un dinosaure pour aller mettre des bâtons dans les roues de l’équipe adverse.
Oui, mais
Maintenant que l’on a dit ça, il convient de tempérer les ardeurs. Tout d’abord parce que ce qui nous a été montré pouvait rapidement tourner en rond. Et si les missions pouvaient varier, la stratégie de foncer dans le tas et réfléchir plus tard était quasiment toujours la bonne. L’autre problème étant qu’un postulat simple demande forcément toujours plus de contenu pour ne pas devenir lassant. Le fun de se frotter à des centaines de bêbêtes agressives est présent à la première mission, mais il faut l’entretenir sur la durée. A ce sujet, il faudra attendre de voir le produit complet et tout ce qu’il a réellement à proposer.
Le plus gros point noir réside indéniablement dans son emballage. Exoprimal est prévu comme un jeu-service, qui doit exister dans la durée. Il en embarque tous les codes, avec des récompenses après chaque mission et une avalanche de monnaies à utiliser pour débloquer exosquelettes et compétences. A tel point que l’enthousiasme généré par les matchs redescend aussitôt l’écran de récompenses arrivé.
Tout est là pour retenir le joueur et lui faire enchaîner les parties, avec à chaque fois une petite carotte. Sauf que pour un jeu vendu au prix fort, l’exercice d’équilibriste pour exister de la sorte est particulièrement ardu. Et les déboires récents de ce modèle ne sont pas forcément encourageants. Alors oui, il peut être extrêmement fun, que ce soit en solo ou avec des amis. Mais en l’état, difficile de lui imaginer une survie dans la durée.
Nos premières impressions sur Exoprimal
Quelques belles promesses, et beaucoup de questions
Difficile de se prononcer clairement sur Exoprimal, tant les interrogations subsistent après une dizaine d’heures sur le titre. Pas grand chose à reprocher au gameplay qui sait se montrer rapidement prenant, avec un mood défouloir assumé, même si l’on attendra évidemment de voir l’ensemble au complet pour se faire une idée de l’ensemble des modes de jeu. Mais l’emballage d’un jeu service vendu au prix fort, qui multiplie les monnaies tout en se prenant très au sérieux, n’est pas très rassurant. Surtout quand on voit les destins récents des modèles du genre. Capcom a quelques semaines pour trouver la bonne formule et surtout parfaitement gérer sa communication, pour espérer se créer une communauté active et fidèle.