Découverte : Kingdom Eighties, un été de nostalgie
Faites face à une invasion de monstres sous la lumière des néons.
Petit nouveau de la série des Kingdom, Kingdom Eighties vient tout juste de rejoindre le catalogue de Raw Fury. Reprenant le même concept que ses prédécesseurs, ce nouvel opus se démarque toutefois en quittant son habituel décor médiéval. Cette fois, direction la banlieue américaine des années 1980 qui sent bon les néons et Stranger Things pour affronter une menace semblant venir d’un autre monde.
Un coup de cœur ou un coup de gueule ? Une envie, une passion du moment ? La rédaction vous invite à découvrir un jeu, qu’il soit récent ou non, et vous incite à y jouer, ou non.
Article réalisé avec une clé Steam fournie par l’éditeur.
Une bande d’ados pour sauver le monde
Dans la peau d’un jeune adolescent prénommé Chef, vous vous retrouvez coincé dans un camp d’été alors que les environs sont envahis par d’horribles petites créatures, les Rapaces. Face à ce danger de tout instant, vous allez pouvoir embaucher les enfants du coin pour vous aider à construire des barricades et défendre votre base. Le but ensuite va d’être d’étendre votre zone sécurisée tout en empêchant la cupidité de vous voler la Couronne de la Création. Si vous échouez à la protéger alors tout est perdu. Un gameplay à trois touches qui reste donc dans la lignée de la série des Kingdom, avec les deux flèches directionnelles qui nous permettent de nous déplacer et la troisième pour dépenser nos pièces d’or.
Mais les enfants du quartier ne sont pas les seuls à pouvoir vous venir en aide. Au fil de votre aventure, vous ferez la rencontre de trois autres adolescents, qui en échange d’un petit service, vous suivront dans toutes les épreuves. Chacun possède son propre talent. Ainsi, la Bricoleuse pourra construire ou fortifier tout un tas d’équipements. Champion avec sa grande force physique sera très utile pour mieux résister aux affrontements. Quant à Mage, petit génie de l’électronique, il pourra créer des éléments technologiques qui s’avèrent d’une grande aide.
Une difficulté en demi teinte
Grande nouveauté de cet opus, ces trois compagnons qui vous suivent partout sont un véritable atout pour mener à bien votre mission. Malheureusement, leur présence déséquilibre en partie le jeu, enlevant beaucoup de la difficulté lors des assauts des Rapaces. Surtout la technologie développée par Mage qui ne laisse globalement aucune chance à l’ennemi. Pour trouver un minimum de challenge, il faudra donc plutôt opter pour les modes Difficile et Maudit, sous peine de rapidement tomber dans une petite routine.
Côté gestion de ressources, le titre a, là aussi, revu sa difficulté à la baisse par rapport à ses prédécesseurs. Kingdom Eighties se présentant comme une histoire linéaire, il n’y a pas de changement de saison comme dans Kingdom Two Crowns, ni d’aller-retour entre les différentes zones. Ainsi, il n’y a aucune période où vous risquez d’engranger moins d’argent ce qui simplifie grandement le gameplay. En étendant votre royaume, vous débloquez plusieurs petits boulots que les enfants vont accomplir. Tenir un stand de vente de limonade, tondre la pelouse ou encore faire la surveillance d’une piscine, les activités sont multiples et sont surtout très rentables. Si bien que très vite, on se retrouve avec un surplus d’or, impossible à mettre de côté. Retirant encore un peu de la difficulté du titre pour l’entraîner vers une boucle de stratégie finalement très limitée.
Un vent de fraicheur
Un constat quelque peu frustrant d’autant plus qu’à côté de ça, Kingdom Eighties a voulu développer un peu plus les choses en intégrant pour la première fois quelques moments de narration. Certes, les petites cinématiques laissent un goût de trop peu, mais elles ont au moins le mérite de commencer à poser un contexte autour de ces étranges créatures que sont les Rapaces. Et si on est encore loin d’un véritable lore, cette ébauche d’histoire donne envie d’en savoir plus.
La série se renouvelle également en changeant d’époque. Adieu les décors champêtres et médiévaux et bonjour la culture pop des années 80. Et les références du genre sont nombreuses, s’inspirant de plusieurs classiques de l’époque. On retrouve ainsi des éléments de film comme E.T ou encore Retour vers le futur, le tout dans une atmosphère qui n’est pas sans rappeler Les Goonies ou Stranger Things. Et il faut dire que la DA entièrement en pixel art sublime tous ces éléments de décor en y apportant juste ce qu’il faut de nostalgie sans en faire trop. La bande-son, réalisée au synthé, complète la scène sans toutefois laisser une grande impression.
Un très bel emballage qui fait de Kingdom Eighties un très bon divertissement. Certes les habitués de la licence risquent d’être déçus aussi bien par la difficulté trop faible que par l’absence de réelle nouveauté. Mais l’approche plus contemporaine et simplifiée de ce nouvel opus pourra séduire bon nombre de nouveaux joueurs.
