Skull and Bones perd son directeur créatif
Un running gag qui dure depuis des années.
Nouveau rebondissement dans le feuilleton concernant Skull and Bones, qui a perdu son directeur créatif. Elisabeth Pellen occupait ce poste depuis 2018, mais est finalement retournée aux locaux de Paris. Et comme les mauvaises nouvelles ne viennent jamais seules, le syndicat des Médias Créatifs et de l’Édition du pays s’en sont mêlés. Malgré la bêta fermée d’août, la sortie prévue pour l’année fiscale 2023-2024 semble compromise.
Depuis le lancement du projet, Skull and Bones a vu différents directeurs créatifs se succéder. Elisabeth Pellen était la troisième, et celle qui a amorcé le changement de direction pour le jeu, passant d’une expérience de combat multijoueur à un titre plus orienté vers la survie et l’exploration. Il existe plusieurs raisons pour qu’un directeur créatif quitte le projet avant sa sortie. Soit il est remplacé, soit il doit se concentrer sur d’autres projets. Et si Ubisoft évoque cette deuxième possibilité à Kotaku, son départ n’était pas prévu avant la fin de l’année.
Pourtant, les résultats semblent être enfin là. Après de nombreuses sessions tests à nager dans le négatif, la dernière bêta en date semble plus mitigée. Certains paraissent plus intrigués par le titre et son potentiel, quand d’autres ont préféré relever l’ennui qui s’est installée en parcourant les mers. A part modifier son bateau et son équipement, on ne fait que voguer. Il ne semble pas possible de débarquer sur des îles, et encore moins chasser des trésors. On est donc bien loin de ce que peut proposer un Sea of Thieves, pourtant sorti il y a 5 ans.
Le début d’un mouvement
Cependant, l’éditeur n’a rien précisé concernant la sortie du jeu de pirates. La date de mars 2024 semble donc encore être la cible. Si cela peut être rassurant, on est en droit de se demander si une date précise, ou même une fenêtre de sortie, trotte dans la tête d’Ubisoft. Cela ne semble pas être le cas, quand un porte-parole de l’entreprise annonce avoir besoin de se concentrer sur le retour des joueurs et polir le jeu.
Pour couronner le tout, un mouvement syndical s’est engagé dans chez Ubisoft Singapour. Le syndicat des Médias Créatifs et de l’Édition du pays s’est mêlé à cette histoire afin de venir en aide aux développeurs. On ne sait pas encore combien d’entre eux sont concernés, ni même comment se déroule l’action. Mais cette volonté de syndicalisation tend à se généraliser dans l’industrie vidéoludique. L’objectif étant d’avoir un environnement de travail plus sain, plus encadré, et moins oppressant.
Une action qui n’est pas neuve chez Ubisoft, originaire de la patrie des Droits de l’Homme. Les syndicats sont légions, et les français connaissent la grève. L’éditeur semble décidé à y mettre un terme rapidement, assurant que toutes les plaintes sont entendues. Un discours aux antipodes de ce qui s’est passé quand Ubisoft Paris a appelé à la grève en début d’année. On ne peut qu’espérer que le studio de Singapour ait droit à un meilleur traitement.