Unity tente d’apaiser les esprits et présente ses excuses
Des changements bienvenus mais une confiance rompue.
Après son annonce choc le 12 septembre dernier concernant l’augmentation de ses coûts, Unity a finalement dû capituler, du moins en partie. Dans une lettre publiée sur le site de l’entreprise, le directeur de Unity Create, Marc Whitten, présente ses excuses et reconnaît que les discussions en amont de l’annonce n’ont pas été suffisantes. Un doux euphémisme quand on rappelle que Unity avait communiqué sur sa taxe à l’installation sans vraiment prendre la peine d’en parler aux principaux intéressés.
Des excuses en demi-teinte
Mais force est de constater qu’après la levée de bouclier générale à son encontre, l’entreprise a dû faire en partie marche arrière. Ainsi, parmi les changements apportés à la publication de départ, Unity annonce que sa formule gratuite Unity Personal ne sera finalement pas impactée par la nouvelle taxe. En prime, la formule, aujourd’hui réservée aux petits créateurs ayant généré moins de 100 000 dollars au cours des 12 derniers mois, voit son plafond augmenter à 200 000 dollars.
Du côté des formules payantes, Unity maintient l’arrivée d’une taxe à l’installation tout en lâchant du lest. À présent, un jeu devra avoir généré au moins un million de dollars au cours des 12 derniers mois, et plus 200 000 dollars comme annoncé au départ, pour que la taxe s’y applique. Autre changement, les concernés pourront choisir entre reverser 2,5% de leurs ventes ou la taxe dont le montant sera calculé selon le nombre de nouveaux utilisateurs rejoignant le jeu chaque mois.
Enfin, Unity souligne que ces nouveaux coûts n’entreront en vigueur qu’à partir de la prochaine version LTS d’Unity en 2024. Ainsi les jeux actuellement distribués ainsi que les projets en cours ne devraient pas être impactés, à moins que les studios choisissent de mettre à jour leur version de Unity le moment venu.
Une confiance brisée
Des changements qui rassurent en partie les plus petits studios. Mais si la remise en question, plus ou moins forcée, de Unity est appréciée, la confiance est tout de même érodée pour beaucoup. Et ce, bien au-delà de l’impact financier.
Certes, devoir concéder 2,5% de ses revenus ne fait plaisir à aucun studio mais cette annonce permet au moins aux développeurs de savoir à quoi s’en tenir. En revanche, les choix de communication de l’entreprise pour son annonce de départ passent mal et de nombreuses questions se posent désormais. Après un tel coup d’éclat de l’entreprise, est-encore bien sage de recommander Unity aux nouveaux développeurs ? Ou encore de former des étudiants uniquement sur ce moteur ?
Une chose est sûre, malgré son rétropédalage nécessaire, Unity aura du mal à récupérer la confiance des studios.