Preview : On a cédé à l’appel du chaos dans The Finals
Destruction, vol et braquage, nous voilà devenus des criminels.
Curiosité ayant déjà attiré pas mal de joueurs lors de sa bêta de novembre, The Finals vient tout juste de débarquer à l’occasion des Game Awards. Embark Studios nous a invité à une session de jeu de 3 heures pour nous familiariser avec tout ce que le titre a à offrir, et brièvement nous présenter une nouvelle carte. Une bonne occasion d’éprouver un peu ce nouveau FPS en équipe, décrit comme un héros builder où le chaos règne.
Nous avons été conviés par Embark Studios à une session preview pour The Finals. Étaient disponibles 3 modes de jeu auxquels nous avons nous adonner.
Nous parlions d’une courte présentation, mais à vrai dire elle était expéditive. Le studio s’est concentré sur l’introduction de sa nouvelle carte, Las Vegas, et ses objectifs d’avenir. Inspirée de la ville américaine, on y retrouve donc un entremêlement de casinos et hôtels de luxe, entourés par des rues chargées de publicités lumineuses. Jeu service oblige, l’objectif d’Embark Studios est de proposer un titre où tout fonctionne avant de l’offrir aux joueurs.
Un objectif décliné sous plusieurs formes
Avant même de se plonger dans le grand bain, on remarque qu’il est possible de choisir parmi 3 styles de jeu. Chaque archétype possède son propre arsenal qui va définir sa façon de jouer. On retrouve donc le poids plume, fragile mais agile, pouvant évoluer aussi bien dans les escarmouches en lieux clos que dans les grandes zones ouvertes avec un sniper. Le héros moyen est légèrement plus lent mais plus résistant. Il s’offre une puissance de feu qui s’exprime à moyenne distance tout en ayant des options de soutien pour ses alliés. Enfin, le gabarit lourd peine à se déplacer mais peut encaisser quelques coups supplémentaires. Il exprime sa puissance à courte distance et peut offrir de la protection à ses équipiers.
L’ambition de The Finals est d’être un FPS nerveux et compétitif en équipe de 3 avec autant de possibilités d’affrontements que possible. Les cartes ont été pensées avec beaucoup de verticalité, mais également des bâtiments qui offrent des environnements aussi bien ouverts que fermés. Chaque archétype peut ainsi s’exprimer assez librement quelle que soit la carte. Si on pourrait s’attendre à trouver un certain équilibre dans les compositions, il faut bien avouer que le gabarit lourd est un peu trop puissant. Lors de notre session, la majorité des équipes se composaient de deux ou trois mastodontes bien trop difficiles à abattre.
Cela n’a toutefois pas entaché notre enthousiasme quant aux différents modes de jeu qui arrivent à diversifier un même objectif : amasser de l’argent et le stocker en lieu sûr. Nous avons donc pu commencer par l’Encaissement rapide, un mode où 3 équipes de 3 s’affrontent. Un coffre apparaît quelque part sur la carte, et tous les joueurs doivent s’y rendre pour le déverrouiller. Une fois l’argent libéré, il faut aller vers l’un des points d’encaissement présents, tout en évitant de se faire tuer. Autant dire qu’avec 6 joueurs à ses trousses qui voient votre avancée en temps réel, la tâche n’est pas aisée. Et si par miracle vous parvenez jusqu’au point d’extraction, il faudra encore se montrer prudent le temps que l’argent soit encaissé. La cohésion d’équipe est vitale pour défendre le lieu et ne pas se faire voler le butin.
Le mode Tournoi fonctionne de la même manière. Les seules différences sont la présence d’une quatrième équipe et d’un deuxième point de récolte. L’agressivité est plus facilement récompensée dans ce mode, puisqu’il n’est pas rare de voir un point délaissé par les autres. Enfin, nous avons pu nous pencher sur le mode Pluie de pièces, qui s’apparente déjà bien plus à un défouloir. En plus d’avoir des points de collecte sur la carte, chaque héros perd de l’argent à sa mort. Le montant à amasser est bien plus important que dans les autres modes, mais la stratégie est bien moins présente.
Le chaos prend le contrôle
On ne peut pas le nier, le level design de The Finals est vraiment impressionnant. A peine pose-t-on les pieds dans une carte que l’on entrevoit la complexité de ses routes. Tout est fait pour que l’on se sente sous pression constamment, que l’on reste vigilant. L’emphase est faite sur la verticalité, notamment avec la présence de buildings que l’on peut, et que l’on doit, traverser en long et en large. Mais on peut également trouver des bumpers ou des tyroliennes pour se rendre d’un toit à un autre. Évidemment, avec cela, on s’expose au danger, mais il est nécessaire de le faire pour gagner du temps.
Car si les cartes sont assez grandes dans l’ensemble, elles peuvent vite s’avérer labyrinthiques dans le feu de l’action. Les bâtiments sont rarement vides, et il faut trouver le chemin de la sortie pour se rendre vers l’objectif. La hauteur peut donc être un moyen efficace de s’y retrouver, mais une autre option, plus lente mais plus sécurisée existe. Une majeure partie des environnements sont destructibles dans ce jeu. De fait, avec un arsenal bien constitué, on peut facilement se frayer un chemin à travers les murs.
Une solution radicale, mais qui s’avère également un point central dans les stratégies à établir. Si l’on peut abattre des murs, les plafonds ne font pas exception. Il est donc commun de se retrouver à atteindre un objectif, commencer à le protéger, puis voir le sol s’écrouler pour se retrouver face à une équipe complète. Défendre un point est donc toujours plus difficile que de l’attaquer, un élément central pour l’équilibre du jeu. Sans tout ce chaos que l’on peut provoquer, il suffirait d’être le premier à atteindre l’objectif pour gagner. Et, il faut bien l’avouer, avoir la possibilité de jouer autant avec le décor est jouissif. On se sent puissant, menaçant, et les stratégies qui en découlent n’en sont que plus plaisantes.
Pourtant, tout cela peut vite se retrouver inutile avec les événements. Ces derniers surviennent sur les derniers instants d’une partie et peuvent complètement changer la donne. Nous n’avons pas eu l’occasion d’en voir beaucoup, mais nous avons été pris dans une tempête de sable, limitant grandement notre vision, et un module de dégâts nous a rendus plus puissants. Il en existe encore bien d’autres, dont une invasion alien, qui forcent les joueurs à s’adapter.
Futur et financement, un engagement sur l’avenir
Embark Studios a choisi de se tourner vers le free-to-play pour The Finals. On retrouve donc une boutique de cosmétiques, des saisons accompagnées de leur Battle Pass et tout un tas d’emotes et costumes à débloquer ou acheter. Côté économique, on sait donc que le studio compte sur sa boutique pour vivre et continuer de développer son jeu. Malheureusement, nous n’avons pas pu voir les prix des différentes offres, donc impossible de savoir où se situe le jeu par rapport au reste de l’industrie. De même, aucune présence d’objets temporaires ou de popups mettant un élément en avant. Cela ne signifie pas qu’ils ne seront pas utilisés par la suite pour pousser à la consommation. D’autant que le menu principal semble laisser la place à ce genre de choses.
Toutefois, ce que l’on a pu voir est l’ambition du studio pour son avenir. La saison 1, lancée en même temps que le jeu lors des Game Awards, aura pour thématique Las Vegas. Chaque saison sera donc l’occasion de mettre un thème en avant, mais pas forcément une nouvelle carte. Par contre, de nouveaux événements verront le jour pour pimenter les parties. Mais il faudra attendre un peu avant d’en savoir plus, puisque si une roadmap interne est déjà établie, les développeurs préfèrent s’assurer de pouvoir tenir leurs promesses et ne veulent donc pas annoncer quelque chose qui ne sera pas fait, voire mal fait.
On espère seulement que les nouveautés ne se réduiront pas à des cartes et des événements. De l’équilibrage devrait être fait régulièrement, que ce soit pour les statistiques des archétypes ou leur arsenal, mais on aimerait en voir plus. Peut-être de nouveaux modes de jeu, ou de nouvelles armes. Ce que l’on a vu était plus que convaincant, mais certaines stratégies sortaient déjà trop du lot pour ne pas être dominantes dans les semaines à venir. Et on aimerait bien également que l’écran de fin de partie soit de nouveau fonctionnel, que l’on ait pas besoin de relancer le jeu entre chacune d’elles.
Nos premières impressions sur The Finals
A première vue FPS générique un peu foufou, The Finals est un titre vraiment prometteur une fois en main. Il est dynamique, décomplexé, nerveux, stratégique et surtout très engageant. On se surprend à vouloir relancer une nouvelle partie à chaque fois, s’adapter, s’améliorer, et devenir un véritable as du casse. En l’état, et malgré les quelques problèmes d’équilibrage, le jeu est déjà un défouloir jouissif. Bien sûr, mieux vaut y aller accompagné de deux personnes que l’on connaît déjà. Mais le plaisir est présent, et ce n’est pas rien.