Les membres de la SAG-AFTRA pourraient bientôt entrer en grève
Les tensions avec les éditeurs ne se calment pas.
En plein cœur du festival sur la culture et l’innovation technologique qu’est le SXSW, la SAG-AFTRA s’est fait remarquer. Syndicat réunissant acteurs, figurants et professionnels des médias, la question épineuse des IA est au centre de leurs débats depuis quelques temps. En septembre déjà, 93,32% des membres votants de la SAG-AFTRA avaient accepté une grève. Aujourd’hui, et après un accord signé sur l’utilisation de l’IA pour le doublage des jeux, la menace d’une grève se fait plus importante.
Une fois de plus, c’est le directeur exécutif national Duncan Crabtree-Ireland qui aura pris la parole à ce sujet. Selon lui, une grève des acteurs dans l’industrie vidéoludique prochaine est très probable.
« [Les chances de faire grève sont de] 50-50, ou plus probablement, nous ferons grève dans les quatre à six prochaines semaines en raison de notre incapacité à surmonter ces problèmes. »
Duncan Crabtree-Ireland, SXSW Austin, Texas
Si la menace pesait depuis un moment déjà, aucune action n’a été engagée jusque là. Mais en l’absence d’une mise à jour sur l’accord signé en janvier, impossible pour les membres de la SAG-AFTRA de rester passifs. Surtout avec une technologie comme l’IA, qui ne garantit aucune sécurité pour les acteurs. C’est donc à cause de ce manque de protection que la SAG-AFTRA envisage une grève.
« Nous voulons nous assurer que l’implémentation [de l’IA] est centrée sur l’humain et axée sur l’augmentation [de la production], et non sur le remplacement des personnes. […] Nous ne voulons pas faire grève, mais nous n’allons pas conclure d’accords avec ces entreprises qui ne protègent pas nos membres contre les utilisations abusives et exploitantes de l’IA. »
Duncan Crabtree-Ireland, Directeur exécutif national de SAG-AFTRA
Si les membres du syndicats décident de faire grève, de nombreux studios seront fortement impactés par cette décision. Qu’il s’agisse d’Activision, Disney Character Voices International, EA, Insomniac Games, Take 2 Productions ou encore Warner Bros. Games, aucun d’eux ne pourra y échapper.
Il est donc crucial que les accords soient revus en faveur des acteurs, afin de protéger leur travail. Car si certains comme Troy Baker semblent ouverts à l’idée de travailler avec ces nouvelles technologies, beaucoup se méfient de leur utilisation future. Et dans une quête de rentabilité, on a peu de mal à croire que certaines entreprises en profiteraient.