Test de NBA 2K25, enfin la next-gen pour les joueurs PC
Notre avis sur NBA 2K25, la référence du basketball
C’est la rentrée et avec elle, le retour des fans de la franchise NBA 2K. Depuis plus d’une décennie le modèle est simple : un jeu assez complet qui s’axe autour de la création d’un personnage, que vous pourrez faire vivre tel un avatar de Second Life dans une ville dédiée au basketball. Là-dessus, NBA 2K25 ne tranche absolument pas avec ses prédécesseurs bénéficiant d’un véritable rush au lancement pour des millions de joueurs avides de streetball, de rêves de NBA et de contenus cosmétiques plus délirants et chers que jamais.
Ce test de NBA 2K25 a été réalisé sur PC avec une version commerciale du jeu sur Steam.
La next-gen, une vraie révolution pour les joueurs PC ?
Bonne nouvelle puisque cette année, les joueurs PC peuvent enfin profiter du contenu next-gen, et ce après plusieurs éditions « copier-coller » de suite. Aujourd’hui, ce test de NBA 2K25 concerne davantage ces utilisateurs-là que ceux évoluant sur console. Néanmoins dans cet article, une section spécifique est également consacrée aux joueurs PS5/Xbox Series.
On l’attendait depuis des années, à tel point qu’on avait fini par se faire une raison, croyant que 2K allait traiter les joueurs PC de NBA 2K comme les fans de NHL ou qu’EA avec Madden (la première ne propose plus de version PC, la seconde ayant fait l’impasse pendant une décennie avant de revenir sur la plateforme). Mais finalement elle est bien là, la next-gen est donc bel est bien présente et les changements se font ressentir dès la première minute de jeu.
Alors on va être direct, sur le plan graphique et physique, NBA 2K25 est clairement en deçà des attentes. Il faut dire que dans pas mal de situations (notamment sur les Parks), les graphismes semblent très proches de la version précédente à l’exception de la profondeur de champ. Ce très léger gain en qualité se fait au détriment de l’optimisation globale du jeu qui pose rapidement problème à des machines pourtant performantes. Les temps de chargement sont parfois très longs (même activité, même heure de la journée mais pour autant vous passez deux fois plus de temps à attendre) mais surtout le jeu consomme une quantité de RAM extrêmement importante dans la Ville. En outre, la cinématique de la mi-temps en partie NBA, affiche une erreur VRAM sur plusieurs machines différentes. Celle-ci est donc extrêmement saccadée, vous poussant à l’éviter par tous les moyens.
Pour autant attention, la next-gen apporte néanmoins son lot d’innovations et ce, même sur le plan technique. En effet, après près d’une semaine de jeu, le nombre de tricheurs sur le Park parait extrêmement limité par rapport aux précédentes éditions. Mieux, le lag permanent qui caractérisait le jeu en ligne ces dernières années a presque totalement disparu. Enfin les animations sont plus fluides et moins de bugs sont présents sur les terrains ou en ville.
La next-gen débarque également avec son lot de nouveautés sur le plan du gameplay et du contenu. Si sur le terrain on a quand même l’impression de jouer globalement au même jeu, on remarque rapidement des petits éléments supplémentaires améliorant la fluidité des animations ainsi que l’arsenal d’actions. Cela demeure un cran en dessous de certains jeux, comme Madden NFL 25, où les animations nous semblent bien plus fluides et satisfaisantes à utiliser, même avec un personnage peu évolué. Mais c’est sur le contenu et l’ambiance globale que cette version s’illustre particulièrement.
A ce niveau, NBA 2K25 continue de s’orienter principalement autour du mode Ma Carrière, vous permettant de créer un avatar qui ira affronter les meilleurs joueurs du monde, en ligne comme en NBA face à l’ordinateur. Si l’aspect création est plus complet qu’auparavant, il demeure dans les standards du genre avec de nombreuses options de personnalisation du visage, ainsi que la présence d’un scan 3D (plutôt peu efficace) via une app. La Ville tranche clairement avec le Bateau ou le Park des précédentes années, avec un univers relativement grand qui regorge d’activités en tout genre.
Tournoi en ligne, Streetball en 2v2 ou 3v3, mini-jeu façon Karting, scénarios contre des membres de la communauté 2K, le contenu est suffisamment important pour que vous vous perdiez les premières heures. En outre, le nombre de quêtes quotidiennes et hebdomadaires rendra l’expérience proche d’un MMORPG où il vous faudra traquer votre progression pour ne rien oublier.
NBA 2K, toujours la référence du mode carrière ?
Le mode Carrière a permis à NBA 2K de devenir la référence absolue au niveau des jeux de basketball, mais également un sérieux acteur du jeu vidéo sportif chaque année. Présent depuis bientôt 15 ans, ce dernier a évolué progressivement, passant d’un simple mode hors-ligne à une sorte de MMO. Désormais, ce dernier comprend de très nombreuses cinématiques, des liens entre différents modes de jeu en ligne et hors ligne, ainsi que forcément, toute une boutique comprenant des éléments de marque à collectionner.
En ce qui concerne la partie solo, le mode Carrière nous a un peu déçus, mais demeure pour le moment la meilleure expérience parmi les jeux sportifs. En effet, l’élément le plus décevant concerne la première partie de votre carrière NBA. Il y a quelques années, vous aviez droit à un long prologue rempli de cinématiques, vous permettant de débuter votre aventure au lycée et de la prolonger à l’université avant de passer le mythique Combine et la Draft. Ce parcours assez classique pour un joueur NBA, durait environ une dizaine d’heures et représentait une très bonne introduction à votre personnage.
Or l’expérience actuelle est totalement tronquée. Vous créez votre build et après une cinématique d’une minute, vous avez la possibilité de choisir votre club NBA ou de directement filer en ville. Pas d’Adam Silver sur son podium appelant votre nom, pas de Combine, juste un simple menu vous proposant de rejoindre une équipe NBA. Si par la suite le jeu propose énormément de contenu en cinématiques et de petites vidéos sur les réseaux sociaux avec de nombreux acteurs de la vie NBA et WNBA, l’immersion initiale est clairement médiocre.
A noter toutefois que NBA 2K25 propose une sorte de flashback via quelques rencontres de lycée, vous permettant de comprendre qui est votre agent et son parcours. Un contenu qui a le mérite d’exister, mais qui fait pâle figure par rapport à l’introduction de NBA 2K21 qui proposait pas loin d’une heure de cutscenes avant d’arriver parmi les pros.
Pour autant, le gros atout de NBA 2K25 par rapport à des titres sportifs comme Madden NFL 25 ou encore EA FC 24 concerne l’immersion une fois la carrière pro débutée. Si Madden a réussi son mode carrière en proposant pas mal de choix dans les dialogues (qui sont pour autant muets), le jeu de basket de 2K frappe fort tant vous êtes bombardés de quêtes et d’interactions sociales entre chaque rencontre (voire même en plein match). En outre, là où Madden ne propose que des dialogues écrits, NBA 2K25 dispose de centaines d’heures de dialogues enregistrés par des acteurs. Si tout est en anglais (avec sous-titre si besoin), cela rajoute malgré tout beaucoup de vie à l’ensemble.
Seul bémol à ce niveau, la volonté de placer une voix sur les acteurs principaux pousse le studio à utiliser les mêmes personnages quelque soit la franchise NBA sélectionnée. Donc pas de Gregg Popovich dans les cinématiques, bien qu’il soit présent sur le bord du terrain ou dans les locaux de votre club. Une solution à ce problème pourrait être de mélanger des dialogues écrits avec les vrais personnages de la vie d’un club NBA (comme propose Madden), avec des personnages fictifs doublés par des acteurs. Mais le jeu se rattrape avec une grande immersion autour des rencontres NBA, avec notamment l’équipe de cast habituelle, ainsi que la présence de Shaq et Charles pour un résumé immersif à la mi-temps (qui a hélas tendance à bug sur PC).
En outre, comme évoqué précédemment, le contenu en ligne de la Ville est extrêmement important, vous permettant de passer énormément de temps loin des matchs NBA pour faire progresser et vivre votre personnage.
Un titre qui reste malgré tout ancré dans ses mauvaises habitudes
Vous l’aurez compris, cette dernière partie aborde les éléments que l’on apprécie le moins au sein de la franchise de Take-Two. Comme chaque année, le gameplay évolue un peu, avec des timings de tir qui changent, des animations qui sont rajoutées, mais pour au final une expérience qui a une tendance à stagner pour la majorité des joueurs. Ce qui semblait marcher depuis des années continue de fonctionner, et le jeu à haut niveau est clairement plus proche de l’arcade que de la simulation de basket. En outre, les puristes seront toujours frustrés par les limites imposées par les builds et ses nombreuses restrictions, les forçant le plus souvent à créer des joueurs qui n’ont physiquement rien à voir avec les stars de la NBA.
Pour les utilisateurs de consoles next-gen
Cette partie est dédiée principalement aux joueurs console next-gen puisque pour eux, les nouveautés sont relativement limitées par rapport aux utilisateurs PC. En effet, sur console, l’évolution du jeu est relativement limitée par rapport à l’an dernier, avec globalement des changements qui ne parleront qu’aux initiés évoluant sur les modes de jeu en ligne.
Bien que quelques ajouts aient été faits sur le mode franchise et sur le gameplay global, ces nouveautés ne suffisent pas à justifier l’achat de NBA 2K25 par rapport à NBA 2K24 si vous n’évoluez pas sur ma Ville plusieurs centaines d’heures durant la saison. A l’image de nombreux titres proposant un nouvel opus chaque année, le jeu de Take-Two a du mal à se renouveler, et surtout à évoluer.
Ainsi, préférez sauter un opus ou deux entre chaque achat de la franchise, si vous êtes du genre à jouer uniquement en solo.
Le mode ma Ville continue d’être une énorme boutique en ligne, remplie d’objets cosmétiques à durée limitée, vous poussant à dépenser toujours plus via des messages publicitaires au milieu de votre écran avant et après chaque chargement. Des chargements qui sont quand même très nombreux, bien que la ville soit relativement en open world. Si un pass de saison gratuit est bien présent, le jeu fait la promotion de son Season Pass premium qui propose beaucoup plus de contenu ainsi que des boosts pour l’évolution de votre personnage.
Cet aspect est d’ailleurs au cœur de la monétisation du jeu, puisque après avoir dépensé entre 60 et 100 euros pour le jeu (plus pour des éditions spéciales), 2K vous propose de rajouter une centaine d’euros pour améliorer rapidement votre personnage au niveau maximum. Si le studio compense un peu en donnant la possibilité de recréer de façon illimitée un nouveau perso presque à fond une fois le niveau 90, il faut toutefois souligner que le grind actuel est relativement long pour un joueur occasionnel, poussant à l’achat.
Enfin, si le jeu apporte enfin une sorte de MMR sur la majorité des modes en ligne, le système de queue demeure très archaïque avec une attente physique sur le terrain pour jouer dans my Park. Ce dernier est parfois capricieux, vous sortant de la file après 10 minutes d’attente sur un rapide alt-tab, ou simplement vous déconnectant au moment de charger la partie.
Le bilan du test de NBA 2K25
Une next-gen qui change la vie des joueurs PC.
Globalement, on est plutôt satisfaits de l’arrivée de la next-gen sur PC qui permet enfin de profiter du contenu en ligne, sans subir des problèmes techniques ou des tricheurs. L’expérience en NBA est intéressante et immersive bien que là encore, l’écart avec la concurrence sur les jeux sportifs ait tendance à se resserrer. Néanmoins pour les utilisateurs de console next-gen, l’évolution est trop faible si vous êtes un joueur occasionnel pour justifier un achat par rapport à NBA 2K24.
Les points forts
- L’arrivée de la next-gen règle la majorité des soucis techniques et réduit le nombre de tricheurs pour les utilisateurs PC
- Un contenu dans la Ville très complet qui nécessite de beaucoup jouer pour tout faire
- Une immersion au cœur de la NBA plutôt réussie
- De nombreux modes de jeu hors-ligne et en ligne, permettant de varier les plaisirs et la difficulté
Les points faibles
- Un mode Ma Carrière en ligne truffé de publicités pour du contenu cosmétique payant
- Des problèmes d’optimisation notamment sur la RAM, forçant à relancer son jeu
- Un modèle pay-to-win qui demeure très important au lancement