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Test Dragon Ball Sparking Zero, la renaissance du Budokai Tenkaichi

Par des fans, pour des fans.

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17 ans. C’est le temps qu’il aura fallu à la série des Budokai Tenkaichi pour revenir sur le devant de la scène. Et pour l’occasion Bandai Namco repense la licence en la présentant sous son titre japonais : Dragon Ball Sparking Zero. C’est un nouveau départ pour la saga qui réunit tout ce qui existe dans l’univers télévisuel d’Akira Toriyama. Mais le jeu a-t-il plus à offrir que 182 personnages dont la moitié ne sont que des variantes de Goku et Vegeta ?

Ce test de Dragon Ball Sparking Zero a été réalisé sur PC avec une version fournie par l’éditeur.

Oui, si le roster de personnages semble conséquent pour pas grand chose, il n’est pas le seul argument de ce titre. On y retrouve plusieurs modes de jeu pour les combats, un mode histoire très développé qui se permet de proposer des voies alternatives, mais surtout la possibilité de créer ses propres affrontements. Si son aspect compétitif est assez discutable, il s’agit bien là du jeu Dragon Ball qui offre le plus de libertés.

Faire du neuf avec du vieux

Avant d’entrer dans l’action, prenons le temps d’observer les menus et toutes les possibilités. On se retrouve ici avec un jeu très japonais. Des menus sobres, voire basiques, dans lesquels il est lent de se déplacer. Voir Goku passer de l’un à l’autre demande bien 5 à 10 secondes qu’il faut attendre pour choisir ce que l’on veut faire. Tout cela pour se retrouver à s’enfoncer dans d’autres sous-menus où une nouvelle animation nous force à attendre. C’est assez fastidieux à la longue.

D’autant que ce Dragon Ball Sparking Zero offre de nombreuses possibilités. Les traditionnels mode histoire, invocation de Shenron qui permet d’obtenir argent et cosmétiques, boutique ou encore combats sont toujours présents. Mais on peut compter désormais sur Whis et Zen’ô qui apportent missions et défis, des combats uniques qui permettent de revivre des batailles cruciales de l’anime, un créateur de niveau qui offre une grande liberté aux joueurs… On est donc loin d’être démuni en termes de contenu. Mais on peine à traverser les menus, ce qui provoque une certaine frustration.

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Les demandes de Zen’ô et le carnet de vignette de Whis offrent bon nombre de récompenses

Le créateur de niveau est particulièrement révélateur de tout cela. Aussi bien des bonnes que des mauvaises choses. Il permet de choisir les combattants incarnés par le joueur, ceux par l’ordinateur, choisir le terrain, ajouter des effets pour forcer un événement comme une fusion sous certaines conditions, créer des scènes cinématiques, choisir l’image de chargement ou encore la miniature qui incitera les autres joueurs à essayer votre niveau. Avec cela, et toutes les règles que l’on peut imposer, il est possible de créer tout ce que l’on souhaite. Au prix d’une grande patience puisque chaque sous-menu met un peu de temps à charger, se lancer et vous laisser faire vos modifications.

Accessible mais pas facile

Heureusement, le gameplay de Sparking Zero ne souffre pas de toute cette lenteur. Le plus difficile est d’arriver à prendre en main tous les contrôles. Entre le chargement du Ki, les compétences, les mouvements spéciaux, les transformations, les fusions, les dashs, les contres, les téléportations… Il y a vraiment beaucoup à retenir. Ce qui conduit fatalement, dès les premiers combats du mode histoire, à parfois se heurter à un mur. Vegeta Oozaru, dans les épisodes de combat de Goku, en est un bon exemple.

Relevant drastiquement le niveau par rapport aux combats précédents, il demande une vraie maîtrise des contrôles. Ce qui est assez difficile vu qu’il débarque très tôt dans le jeu. Il aura d’ailleurs longuement fait parler de lui, obligeant de nombreux joueurs à baisser la difficulté du combat pour progresser. Avec lui, on est confronté à un vrai enjeu et on comprend que Spike Chunsoft, le studio en charge du développement, veut offrir un jeu accessible à tous, mais pas forcément facile à appréhender.

Et ce n’est pas plus mal. En forçant ainsi la maîtrise d’autant d’interactions, on est préparé à prendre en main tous les personnages sans trop de difficulté. Seulement, il est regrettable que certaines transformations soient difficiles d’accès. Pour ouvrir le menu en plein combat, il faut appuyer sur le joystick droit. Mais si le personnage, par exemple Goku, a accès à ses formes Super Saiyen et des fusions, il faut alors naviguer entre les menus à l’aide des gâchettes. Une perte de temps colossale en plein cœur d’un combat.

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Le menu des transformations nécessite une pression sur le joystick et une direction, mieux vaut ne pas se tromper

On regrette également l’absence de détails concernant les compétences des personnages. Si l’on peut voir lesquelles sont attribuées dans le menu des personnalisations, il est impossible de passer dessus pour voir ses effets. Ce qui n’est pas vraiment important quand il s’agit de techniques bien connues comme le « Kamehameha » ou le « Final Flash », mais est assez dérangeant pour des compétences de soutien comme « Courage, fuyons ! » ou « Télékinésie ». Cela n’aide pas non plus à savoir quelle capsule de compétence attribuer à un personnage pour développer son jeu. Repose-t-il sur son Ki, sa puissance brute, ses déplacements  ?

Une histoire exhaustive

En s’attardant sur les modes Épisode de combat et Combats bonus, on ressent tout le respect de Spike Chunsoft pour l’univers de Toriyama. Ce sont des fans qui vivent au gré des théories et les mettent en avant. Vivent pour les combats les plus marquants de la saga, les moments d’émotion, quelle que soit la saga. On peut bien sûr regretter l’absence de Dragon Ball classique narrant l’enfance de Goku, mais il fallait avoir le temps d’intégrer les séries Z, GT et Super. Cela tout en offrant à l’histoire différents points de vue et des versions alternatives à chaque épisode jouable.

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Les épisodes de combat permettent d’incarner plusieurs personnages

C’est d’ailleurs ce qui fait en grande partie le charme de ce mode. Certaines scènes imaginées par les fans prennent vie dans ces affrontements. Mais le concept n’est pas assez poussé. Chaque nouvel embranchement créé n’impacte que le chapitre en cours. Les autres ne sont pas affectés par les changements majeurs que cela peut apporter. Impossible donc de se rendre sur Namek avec Goku qui a débloqué sa forme Super Saiyen face à Vegeta puisqu’il s’agit d’une autre histoire. Ce qui fait la force de ce jeu peut donc être la source de quelques frustrations.

Mais ce sentiment ne perdure pas. Sparking Zero a tellement à offrir. Alors oui, il a quelques lacunes. Notamment concernant son mode en ligne qui souffre de nombreux soucis, déconnectant régulièrement une partie des joueurs. Pourtant, cela n’entache pas l’expérience pour la majorité et c’est bien normal. Il s’agit là de l’un des meilleurs jeux dont la licence Dragon Ball profite.

Jouer sur la nostalgie

Et Bandai Namco le sait bien puisqu’ils cherchent à tirer le maximum de ce titre. Différentes versions du jeu, dont deux à 100€ et 110€ permettant de jouer avec 3 jours d’avance, 3 DLC prévus dès les premières annonces du jeu et un bonus de précommande. Tout cela pour qu’à la sortie, deux packs à 14,99€ chacun permettent d’avoir accès aux musiques originales des versions animées. Si cela a été justifié par des problèmes de droit, le prix reste très élevé. Et non, ce n’est pas parce que le jeu propose 182 personnages que cela rend le tout plus acceptable.

Malheureusement, c’est devenu chose commune que de se retrouver face à de telles propositions, notamment du côté des entreprises japonaises. Mais si Capcom se retrouve souvent ciblé par les critiques, la nostalgie provoquée par une licence aussi importante que Dragon Ball permet à Bandai de passer au travers des mailles du filet. Même le mode d’affrontement local, pourtant réclamé par les fans, n’est pas à la hauteur des attentes. Ajouté à la hâte pour contenter les foules, une seule arène est disponible, pratiquement vide.

En soit, il n’y a pas grand chose à reprocher à ce Dragon Ball Sparking Zero. Il se hisse dans le haut du classement des jeux de la licence, propose énormément de choses et veut offrir une expérience qui siéra aussi bien aux amateurs qu’aux vétérans. Même ses quelques défauts sont pardonnables, surtout pour les amoureux de l’univers. Mais la manière qu’à Bandai Namco de profiter de la nostalgie de ces derniers ne doit pas passer inaperçue.

Le bilan du test de Dragon Ball Sparking Zero

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Un renouveau qui fait du bien

Nouveau départ pour la série des Budokai Tenkaichi, Dragon Ball Sparking Zero marque le début d’une nouvelle ère. Pourtant, on y retrouve tout ce qui a fait la renommée de ces jeux. Un mode histoire qui retrace les aventures des Z Fighters dans ses grandes lignes, la possibilité d’invoquer les différents Shenron pour faire des vœux, un nombre de personnages jouables immense (même si la plupart ne sont que les différentes formes des protagonistes)… Mais il y ajoute des nouveautés, comme le créateur de niveaux ou des versions alternatives de l’histoire. Malgré les quelques ratés, c’est un jeu qui respecte aussi bien les fans que les amateurs de jeux de combat. Contrairement à Bandai Namco qui titille autant que possible avec la corde sensible.

Les points forts

  • Un gameplay très riche…
  • Beaucoup de modes différents
  • Des combats très fluides et bien animés
  • Un roster démentiel
  • Les histoires alternatives sont bien réalisées

Les points faibles

  • … Assez difficile à prendre en main au début
  • L’ergonomie des menus est à revoir
  • Manque d’explications sur les compétences
  • Des pratiques commerciales douteuses

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