La Commission Européenne se penche sur le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft
Avec les mêmes conclusions qu'à peu près tout le monde.
Au tour de l’Union Européenne de rentrer dans la danse. Dans un communiqué publié hier, la Commission Européenne a annoncé ouvrir une enquête approfondie au sujet du rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. L’instance notant au passage ses craintes quant à une acquisition qui pourrait « réduire le jeu de la concurrence sur les marchés de la distribution de jeux vidéo pour consoles et PC ». Pour que le dossier avance, il faudra donc attendre les conclusions de l’enquête. La Commission dispose de 90 jours ouvrés, soit jusqu’au 25 mars 2023.
Une première enquête préliminaire a été réalisée, relevant des points soulevés par à peu près tous les régulateurs mondiaux jusqu’alors. La possibilité qu’aurait Microsoft avec un tel rachat d’évincer ses concurrents – lire ici Sony – des distributions des titres d’Activision Blizzard. ou de verrouiller l’accès à ses jeux dans ses services d’abonnement, à savoir le tout puissant Game Pass.
La Commission Européenne se soucie également du possible monopole de Windows sur le jeu PC. Probablement avec une vingtaine d’années de retard sur ce dernier point.
La routine de Microsoft
Ces problématiques relevées sont loin d’être inédites. Les régulateurs américains, chinois, brésiliens, ou récemment anglais, ont déjà émis leurs craintes face à ce rachat d’une ampleur inédite. Côté Microsoft on est bien conscient du travail à effectuer pour convaincre le monde entier que l’absorption d’Activision Blizzard ne serait pas néfaste pour les consommateurs. Voire au contraire bénéfique. Ce n’est pas pour rien que Phil Spencer multiplie les sorties à ce sujet, annonçant récemment que Call of Duty resterait disponible chez Sony, « tant qu’il y aura une PlayStation ».
Pour résumer, pas grand chose de nouveau à signaler. Il s’agit surtout d’une confirmation officielle que le rachat est suivi par l’Union Européenne, et que le processus avance. Aucune indication réelle sur l’issue du dossier, que ce soit négative ou positive. Même si, pour une acquisition qui doit être conclue au printemps 2023, on a connu route plus dégagée.