Le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft validé par les régulateurs anglais
Il n'y a désormais plus d'obstacles.
C’est la fin d’un feuilleton qui aura duré plus de 18 mois. Le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, pour la coquette somme de 68,7 milliards de dollars, a été approuvé par les régulateurs anglais. La Competition and Markets Autority (CMA) a offert un avis positif dans son rapport, publié ce matin. Une décision attendue au vue des derniers rebondissements de cette affaire.
La restructuration du deal par Microsoft, qui va notamment céder les droits des jeux Activision – présents et futurs – à Ubisoft, a été vu par la CMA comme un « tournant décisif qui va promouvoir la compétition ». « Avec la vente des droits d’Activition sur le cloud à Ubisoft, nous nous sommes assurés que Microsoft ne peut pas avoir la mainmise sur ce marché important et en pleine croissance », a ainsi déclaré Sarah Cardell, présidente de la commission.
Enfin le bout du tunnel
Plus rien ne s’oppose donc au rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Le géant américain a d’ailleurs instantanément réagi au communiqué de la CMA, et l’annonce de la fusion est donc imminente. Entendez par là qu’avec le décalage horaire, l’avis a été rendu en pleine nuit à Redmond, et qu’au petit matin là bas tout sera pleinement officialisé.
Outre-Atlantique, deux procédures judiciaires sont néanmoins toujours en cours pour s’opposer à ce rachat. L’une d’entre elles étant le procès de la FTC devant son tribunal administratif, dont le verdict est attendu pour 2024. Mais devant l’incapacité de la FTC à convaincre un juge fédéral, la voir obtenir gain de cause semble hautement improbable. Et Microsoft ne devrait même pas attendre le verdict pour valider l’opération.
Il faudra désormais surveiller si Microsoft se tient à ses promesses pré-rachat. Avec en première ligne celle de préserver la culture des studios individuels, en leur offrant autonomie. Tout en traitant les individuels avec dignité et respect. De belles paroles qui faisaient, entre autres, écho aux nombreuses polémiques autour de Bobby Kotick et la culture d’entreprise établie sous son règne d’Activision Blizzard.