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Les IA génératives sont déjà présentes dans le jeu vidéo

La boîte de Pandore est ouverte.

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Depuis leur essor en 2022, les IA génératives ont fasciné les foules tout autant qu’elles ont créé des inquiétudes nouvelles. Les milieux artistiques ont particulièrement été visés, voyant arriver des technologies capables de reproduire la voix – ayant mené à une levée de boucliers des membres de la SAG-AFTRA – ou les créations d’une personne à moindre coût. Un processus déshumanisant, pas toujours réussi, mais qui n’en était qu’à ses balbutiements. Malgré tout, le monde du jeu vidéo s’est déjà emparé de cela pour faire des économies et accélérer la création de contenu. Tout en sacrifiant des milliers d’employés au passage.

Une enquête menée par Wired a révélé qu’Activision faisait déjà usage de ces IA dans leurs créations. Plus concrètement, un cosmétique sorti en fin d’année 2023 sur Call of Duty : Modern Warfare 3 venait de l’une de ces intelligences artificielles. Et tandis que les artistes ne pouvaient qu’assister à cela, Microsoft licenciait 1900 employés le mois suivant.

« De nombreux artistes 2D ont été licenciés, les artistes conceptuels restants ont ensuite été contraints d’utiliser l’IA pour les aider dans leur travail. »

Noah, source au nom anonymisée, à Wired

Eux qui voyaient leurs supérieurs s’extasier sur l’IA générative, voilà que leurs craintes se concrétisent. Pourtant, qu’il s’agisse d’Activision, Blizzard, EA ou encore Riot Games, tous ont tenu un discours similaire. L’IA serait un outil interne qui ne menacerait aucunement l’emploi des artistes engagés. Point qui semble contrebalancé par le nombre d’artistes licenciés depuis plusieurs mois maintenant.

« Il y a essentiellement deux camps : les entreprises qui disent « Oh, non, pas du tout », et les entreprises qui voient cela comme « Oh, je peux réduire les coûts de main-d’œuvre ». »

Karla Ortiz, artiste freelance travaillant dans le monde du jeu vidéo, à Wired

Des voix en colère

Le milieu artistique ne se compose cependant pas seulement de dessinateurs, artistes 3D ou encore animateurs. Une partie d’entre eux donnent vie à de nombreux personnages, les comédiens de doublage. Ceux-ci ont déjà fait entendre leur voix aux propos des IA génératives, mais rien n’y fait. La SAG-AFTRA ne parvient à trouver un accord convenable avec les acteurs du milieu du jeu vidéo.

Afin que les accords finaux puissent être trouvés en faveur des comédiens, une grève générale a donc été lancée ce vendredi 26 juillet. Avec cela le syndicat compte bien faire céder Activision, Blindlight, Disney, Electronic Arts, Formosa Interactive, Insomnia, Llama Productions, Take 2 Productions, VoiceWorks Productions et WB Games. Si un terrain d’entente semblait avoir été trouvé, la SAG-AFTRA a bien des choses à reprocher à ces entités.

« Les employeurs refusent d’affirmer clairement, dans un langage clair et exécutoire, qu’ils protégeront tous les artistes couverts par ce contrat dans leur langage AI. »

SAG-AFTRA, communiqué de presse

Cela peut sembler peu pour lancer une telle grève, mais il est nécessaire que les accords soient le plus clair possible. Sans cela, les artistes pourront voir leur travail voler et réutiliser par des IA génératives sans qu’ils ne puissent rien y faire. Les prochaines années risquent d’être assez rudes pour l’industrie. Il faudra trouver un juste milieu pour protéger artistes et employés. Les nombreux syndicats qui se forment permettront notamment de mieux réguler tout cela.

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