Les membres de la SAG-AFTRA s’accordent sur une possible grève
En cas de négociations infructueuses avec les éditeurs.
Après déjà cinq cycles de négociations infructueuses, les différents acteurs de la SAG-AFTRA ont préparé le terrain pour faire entendre leur voix. Alors qu’une nouvelle session de négociation prévue du 26 au 28 septembre débute, la direction du syndicat a ainsi réalisé un vote auprès de ses membres. L’idée étant d’autoriser une grève générale en cas d’impasse dans les négociations.
Un levier qui pourrait permettre au syndicat d’avoir un bon moyen de pression pour faire entendre ses revendications auprès des éditeurs tels qu’Activision, Disney Character Voices, Electronic Arts et bien d’autres. Le but est notamment d’obtenir des contrats minimaux équitables pour près de 2600 artistes travaillant dans le cadre de l’accord sur les médias interactifs chaque année. Actuellement, plus de 14 000 membres actifs de la SAG-AFTRA auraient déjà travaillé avec ce type de contrat au cours de leur carrière.
Un combat qui aura poussé 34 687 membres du syndicat à voter, dont 98,32% pour approuver l’autorisation de grève. Ce sont donc 27,47% des électeurs inscrits qui auront participé à ce vote. Un chiffre qui peut nous paraître bas, mais pas si étonnant dans une culture américaine où la présence des syndicats est encore anecdotique.
Une meilleure protection
Autre cheval de bataille de la SAG-AFTRA durant ses négociations, la réglementation autour de l’utilisation de l’IA. Ou plutôt, l’absence actuelle de réglementation. Si la syndicat n’exige pas la restriction totale sur la technologie, elle souhaite en revanche la mise en place de protection pour les acteurs. Transparence sur la façon dont l’IA est utilisée, consentement à l’utilisation ou encore compensation pour les acteurs. Des demandes plutôt raisonnables et qui permettraient de protéger la profession tout entière.
Enfin, dernière mesure et non des moindres, la SAG-AFTRA cherche également à obtenir de meilleures mesures de santé et de sécurité. D’autant plus que ces dernières sont parfois déjà la norme dans d’autres secteurs d’Hollywood.
Reste à voir maintenant si les éditeurs se montreront réceptifs aux différentes revendications de la SAG-AFTRA ou s’il faudra en passer par des mois de grèves comme les artistes du cinéma et de la télévision.
