C’est quoi DOFUS ? Notre présentation et test
Dofus est un MMORPG dont vous connaissez peut-être le nom. Mais à quoi correspond-il vraiment ? Faut-il plonger dans plus de 16 ans de jeu ?
Pour certains, Dofus est un jeu qui les a accompagné durant des années. Il a de la bouteille, et il n’est pas aisé de se lancer dedans. On vous a parlé du MMO ? Vos amis vous invitent ? Vous avez besoin d’en apprendre plus ? On fait le tour sur ce sujet bien spécial, d’une part en le présentant puis en le décortiquant via ses fonctionnalités clefs.
Dofus, le jeu
C’est en 2004 qu’est apparu Dofus. Oui, il date, mais est pourtant toujours debout et avec de nombreuses mises à jour régulières, que ce soit en terme de nouveau contenu ou d’équilibrage de l’existant. En 2023, le jeu en est à sa version 2.68. C’est une belle progression depuis sa 1.0, et 2.0 courant 2010. Outre de nouvelles zones et donjons, toute un univers s’est construit autour du premier vrai jeu d’Ankama. Un premier jet qui saura convaincre et permettre autant à l’entreprise qu’au MMO de s’envoler.
Principe du tour par tour et du MMO
Les MMORPG ne sont pas apparus avec World of Warcraft, loin de là. Ce serait oublier Neverwinter Nights, Dark Sun online, Everquest ou RunScape. Dans ce domaine Dofus est même arrivé en version officielle (non-beta) un peu avant WoW, le 1er septembre 2004. Comme tous cousins du genre, il propose de parcourir un unique monde connecté et partagé entre tous les joueurs. Vous pouvez y accomplir des quêtes, faire du PvM, échanger vos objets et bien plus. En terme exact, le monde est « persistant », sans que vous ayez besoin d’être présent en temps réel.
Sur ce point, Dofus n’est guère original. Cependant, c’est avec son gameplay qu’il va s’illustrer et creuser une niche dans laquelle vont tomber de très nombreux amoureux de grandes aventures à cette époque. Premièrement, par son mode Tour par Tour. Comme le précisera de nombreuses fois Tot, un des fondateurs d’Ankama, l’équipe s’est très largement inspiré d’un certain Final Fantasy Tactics. Mi-chemin entre le RPG et le jeu d’échec, on y incarne une entité placé sur un plateau de combat. Les déplacements sont régis par des contraintes prédéfinies, avec possibilité d’utiliser des actions pour attaquer, se défendre, repousser, soigner et bien plus.
Flash et Carte par carte
Deuxièmement, avec sa mobilité hors-combat en « carte par carte« . Le monde du jeu est ouvert, mais à cause des contraintes (oui, même à l’époque) de son moteur, le choix est fait de séparer les zones en cartes à parcourir individuellement. Ce grillage complet permet non seulement la séparation des combats pour proposer de nouvelles expériences selon le plateau. Cela contribuera étonnamment à la popularité de Dofus. Avec une caméra 2D isométrique, n’importe quel ordinateur de l’époque arrivait à proposer un environnement relativement agréable. Très vite, notamment par la construction d’un véritable univers côté PvM et PvP, le jeu décolle.
Son alliage unique entre ses modes de jeu attirant joueurs de tous âges. Aujourd’hui, il lui fait surtout défaut. La technologie étant instable, le jeu consommant autant qu’une usine et rame sur les pc même les plus puissants. Elle a aussi permis la multiplication incontrôlée du multicompte. Si ce phénomène existe sur d’autres MMO, c’est bien sur Dofus qu’il a su prospérer et s’intégrer dans l’écosystème du jeu, à tel point que des serveurs monocomptes existent.
Par sa conception sous Flash, Dofus possède une direction artistique très notée, que ce soit en version 1, 2 ou Unity. Ce design très atypique, mix entre de la bande dessinée, une asthénique manga, du médiéval et de la fantasy, avec une touche très française, est malgré sa simplicité efficace. Via l’humour ou l’importation de la culture, il y a une niche. On relèvera aussi le lien fort avec l’approche nippone qui se poursuivra via Ankama Editions puis Animations.
Le jeu d’une génération
Par ses graphismes assez cartoon et finalement laissant assez libre cours à l’imagination si c’est une façon de le dire, c’était le premier MMO, et parfois le premier jeu-vidéo, de pas mal d’enfants, et d’enthousiasmes de la précédente. Record pour un jeu indépendant de son échelle, Dofus c’est 400.000 joueurs 1 an après sa sortie, en 2005, 1 million en 2006 et 3 millions en 2007. C’est absolument colossal pour un MMO, français.
C’est quoi le but ?
L’objectif ultime de Dofus est dans les grandes lignes… de récupérer les 6 Dofus Primordiaux. Cependant, maintenant que ces œufs sont tous en jeu, l’équipe a rusé grâce au lore et les objectifs changent. Comment maitriser toute cette puissance ? Quelles sont les conséquences ? Bien sûr, il faut déjà avoir atteint la première étape, qui est loin d’être si accessible. Si les Dofus sont passés en quête, les rendant moins frustrants à obtenir, ils restent difficiles. On peut penser à l’Ocre nécessitant de moissonner des centaines de monstres et archimonstres. L’Ivoire est aussi une belle épreuve, avec plus de 100 quêtes et une foule de donjons 200 à effectuer. Vous aurez même le droit à une quête de réunification pour les 4 Dofus primordiaux élémentaires, puis les 6.
Et ce, ce n’est pas compter sur les « faux » Dofus et les non primordiaux. Le Dolmanax et son année d’accomplissement (oui), le Dofus Vulbis et son parangon, le Dofus des Glaces, les Dofus des veilleurs et nébuleux, le Dofus Tacheté… En 16 ans, le jeu s’est considérablement fourni. A tel point qu’avec ses nombreuses fonctionnalités, on ne cherche plus vraiment à le finir. C’est un MMO après tout ! Faire du pvp, les divers quêtes annexes, des tournois, des événements, des défis, soigner son apparence, des vidéos, participer à la vie communautaire, … A la fin du tunnel, vous pouvez même tenter une aventures de 0 avec l’objectif de réapprendre et optimiser son rush du jeu !
Vous reprendrez bien un peu de Dofus ?
Et puis, il n’y a pas que Dofus. Il y a aussi… Dofus, mais Rétro ! Les joueurs peuvent depuis 2019 redécouvrirent le MMORPG de leur enfance, en version remasterisée. Mieux, cette version intemporelle est maintenue via plusieurs patchs d’amélioration de l’ergonomie. La communauté a même eu droit à 2 donjons prévus à l’époque, avec les Dofus Ivoire et Ebène. Le chemin parcouru est long depuis 2016, alors qu’Ankama osait tout juste ouvrir des serveurs à l’origine hispaniques à la communauté internationale sans avoir recours à un VPN.
Pour les plus occasionnels, Dofus Touch vous propose une autre branche possible. On repart sur une version plus récente du jeu, la 2.14, mais qui a lourdement divergé du jeu PC. Classes d’époques, features différentes, refontes des équipements, contenu exclusif. Vous reconnaitrez l’essence et le design, dans un quasi univers alternatif sur votre téléphone.
Enfin, côté Dofus 2, une nouvelle poule aux œufs d’or est apparue en 2018 : les Temporis. Il s’agit de serveurs temporaires proposant du rush pendant un temps limité. Ils évoluent maintenant pour proposer un gameplay différent, plus fun et strictement encapsulé. « What if » Bonta et Brakmar revenait sur le devant de la scène ? Et si on pouvait drop ses sorts ?
Si les choix d’Ankama sont parfois hasardeux, notamment pour Temporis III quand les joueurs attendaient une refonte des cités Bontarienne et Brakmarienne, les serveurs Temporis restent un succès majeur pour le jeu, lui permettant de se réimprégner et de se réconcilier avec une partie de sa communauté. Pour dire, les derniers pics de popularité du jeu sont respectivement les serveurs monocomptes, Dofus Rétro et Temporis IV. Le confinement a aidé, mais le succès de Temporis 5, malgré sa difficulté, peut montrer que ce n’était pas juste un hasard.
Dofus, le social
Un grand point d’un MMO est la constitution de communautés très soudées. C’est d’ailleurs un objectif qui tend à s’étendre avec l’environnement de plus en plus jeu-service exclusivement en ligne. Évidemment, les concernés observent aisément des divisions, mais l’aspect « niche » reste. Les joueurs Dofus ne perdent jamais l’esprit du jeu et c’est peut-être pour cela qu’il est si dur de le quitter. Des discussions dans la cour du collège aux forums, le MMO était un réseau social avant le boom des réseaux sociaux… et en est d’ailleurs toujours un.
Aujourd’hui, avec l’arrivée de Discord ou Twitter, cet aspect s’est légèrement érodé pour concentrer les communautés en parallèle via d’autres applications. On garde toutefois des rassemblements de guilde, un peu comme des clubs de lycée ou d’université. On rencontre des joueurs qui restent des amis des années plus tard, on se rend des services, on garde un tag de serveur dans notre pseudo à vie. Un aspect qu’il est très difficile d’évaluer en notant un jeu. Rien ne remplace le sentiment d’appartenance à une communauté et Dofus en a largement tiré profit. On ne peut ainsi qu’être déçu de la feature de Guerre des Guildes, et impatient pour la refonte des contenus sociaux en 2021.
Malgré le covid, les évènements IRL participent au renforcement de Dofus. Les guildes se retrouvent, les tournois s’enchainent, les drames entre joueurs se résolvent via des serrages de mains et les cartes d’objets spéciaux pleuvent. Heureusement, les réseaux sociaux permettent de garde une partie de cette expérience indissociable du gameplay en lui-même.
La conception du jeu
Dofus à ses débuts n’a absolument plus rien à voir avec le jeu que la majorité a pu connaître, que ce soit sur des versions datant de 2008-2010 ou de 2021. En effet, le concept est à ses débuts bien différent, surtout orienté PvP, d’où le nom de Duel. Ce n’est que plus tard qu’arrivent les vrais aspects plus RPG avec progression des personnages, ajout de monstres et d’entités non joueurs, des zones et bien plus. C’est vraiment à partir de cette construction, d’une petite idée, qu’est parti et s’est développé Dofus.
Le MMORPG possède une approche du jeu vidéo « brique par brique« . C’est un concept assez commun dans le genre. Périodiquement, le jeu subit une mise à jour, parfois mineure, souvent majeure. Que cela soit des zones, des donjons, des quêtes, des équipements ou même une feature comme le Kolizeum, Dofus évolue au fil des années sans se séparer de son gameplay cœur présent depuis ses premières versions. On notera une grosse refonte de son aspect graphique via la 2.0 en 2010. Si le changement n’est que visuel, le contenu évoluera considérablement avec les patchs 2.3, 2.6, 2.9 et 2.11. De 2010 à 2013, l’avant/après est considérable. Et ce, sans compter les extensions, marquant durablement le jeu comme Frigost ou Pandala. Pour le coup de vieux, le continent gelé a maintenant déjà plus de 10 ans…
Dofus, un univers
La création d’un univers avec Dofus
Le jeu est un petit univers médiéval qui s’étend maintenant sur une histoire transmédia avec une longue frise chronologique. Celle-ci est d’ailleurs attachée sur un mur dans les locaux d’Ankama. Halden, maitre des événements et game designer, en est le gardien. Cependant, on peut régulièrement se poser des questions de cohérences projets après projets. Saharach était ainsi censée être verdoyante sur Dofus. Via l’Eliocalypse, on peut aussi regretter la fin des quêtes du premier chapitre, nous menant directement vers un mur vidéoludique sur un autre jeu.
Avec les quêtes et les produits dérivés, le Krosmoz est un sujet passionnant nécessitant des centaines de pages de wiki pour être complétement décrit. 16 ans plus tard, il possède toujours des parts d’ombre à explorer et exploiter. Au sein même des jeux, de nouvelles aventures partent dans tous les sens mais en étant ô-combien appréciables et bien écrites. Même dans le gameplay pour un arc narratif, Wakfu et Dofus sont aussi proches que le sont Final Fantasy 6 et 15.
Dans ce sens, le jeu a été vraiment le tremplin pour Ankama. La racine d’un arbre qui a grandi en plein de projets différents, impliquant de nouvelles personnalités et artistes, parfois en lien Dofus, parfois non. Il a donné l’impulsion nécessaire pour développer la boîte. On peut féliciter l’équipe pour avoir réussi à la capter tout en maintenant le projet d’origine. Quasiment 20 ans dans le monde du jeu-vidéo, ce n’est pas rien.
Wakfu, parenthèse sur le deuxième succès d’Ankama
Outre une réussite JV via Dofus, Ankama a aussi pu capitaliser sur le succès culturel de la série Wakfu. Diffusée dans Toowan puis Ludo sur France 3, elle fut un large succès avec de belles parts d’audience. Rendez-vous le samedi matin, elle attire autant les nouveaux que les anciens joueurs via des récompenses en jeu. L’univers déjà établi se poursuit et se détaille dans un autre style, plus ouvert. Bien sûr, il s’agit d’une belle promotion du jeu Wakfu. S’il n’est pas un aussi gros succès que son grand frère, le petit MMO reste apprécié et tient toujours debout avec plusieurs mises à jour par an.
Aux côtés de Code Lyoko, c’est probablement la première série des enfants des années 2010. Avec une animation Flash devenant meilleure d’épisodes en épisodes, un bon scénario (certes un peu charcuté vers la fin) et des personnages attachants, avec un gros soupçon de Transmédia, Wakfu la série est un hit, permettant une belle mise en avant de son univers. Outre les 1 million de téléspectateurs durant la première saison, ce sont des parts d’audience qui vont de 15 à 30 % pour le cœur de la saison 2.
Le Transmédia
Un mot d’ordre d’Ankama est sans doute le Transmédia. Dofus a permis de poser les bases d’un univers qui ira au-delà du pur jeu-vidéo. Romans, mangas, jeux de plateau, séries animés, films et bien plus sur une simple idée de ne pas juste faire un jeu uniquement PvP. Cette volonté s’illustre très tôt, dès 2005, avec la création d’Ankama Editions. Cette division permettra dans ses premières missions d’éditer par les propres moyens de l’équipe des Artbooks, mais aussi un Manfra, diminutif de Manga Français, toujours en cours de parution aujourd’hui autour de Dofus.
En bref, il est impossible de véritablement quantifier la taille du Krosmoz. Plus on creuse, plus on retombe sur des pépites comme Maximini et ou le site Web des Trésors de Kérubim. Si tous les projets du Krosmoz n’ont pas marqué les mémoires, il est indéniable que les équipes d’Ankama y ont mis du cœur à l’ouvrage.
Parlons Gameplay
Economie
Sans doute le point marquant de Dofus. Le jeu est connu pour son système d’Hôtels de vente et sa profondeur économique. Chaque serveur est régi par le libre échange et la consommation de ressources, équilibrant assez stablement depuis des années les prix. Les kamas sont importants et leur génération une science analysée sous toutes les coutures. Comment générer le plus de ressources le plus rapidement possible ? Quel objet risque de prendre la valeur avec la prochaine mise à jour ?
Non seulement ils sont indispensables pour s’insérer dans l’économie et acheter des équipements, ils permettent aussi de s’abonner en les échangeant via des Ogrines. Et les moyens d’obtentions sont légions pour récupérer ces petites pièces d’or : faire de l’élevage, de la spéculation, des donjons, du PL, des quêtes, du farm, poser des percepteurs. Peu importe votre activité sur Dofus, tous les chemins mènent au Kama.
Exploration, quêtes et succès
« Par où commencer ? » est sans doute la question que vous vous poserez une fois arrivé en jeu. Si les premières quêtes vous tracent un chemin précis, on est vite entrainé dans la danse des possibilités dont la seule limite est votre motivation. Un succès 1400 quêtes, cela ne se fait pas du jour au lendemain ! Mais delà de la quantité, le côté qualitatif n’est pas oublié. On retrouve une grande diversité dans les PNJ, thèmes abordés, histoires et gameplay de combat, au moins pour les quêtes brutes. Pour être honnête, il y a pas mal de « va chercher » assez basique, avec parfois quelques originalités. On notera aussi un beau travail de game design dans la progression du joueur, avec toujours du contenu à faire et une évolution d’une zone à l’autre.
Mais les quêtes ne sont pas tout le jeu ! LE vrai cœur est devenu au fil des ans les succès. Ils vous permettent de jauger efficacement votre progression, tout en vous guidant via les récentes interfaces de suggestion et de succès presque accomplis. Quasiment tous les domaines du jeu sont concernés, avec un certain vertige devant la profondeur du jeu. Des événements à l’élevage en passant par les quêtes, si certains arrivent à rush le jeu pour les serveurs Temporis, ce n’est jamais totalement avec du contenu nécessitant souvent des années.
Les donjons et combats
Dofus se décompense en 2 phases principales : exploration et combat. Cette division est assez commune dans les RPG et prend bien racine pour le MMO. En cliquant sur un groupe de monstre ou pour une quête, vous vous retrouvez transporté sur une carte identique mais avec déplacements plus restreints. Une grille apparait et un groupe de 1 à 8 monstres se forme en face de vous, prêt à en découdre. La musique de combat relève l’ambiance, c’est parti !
Outre le déplacement en marchant, le jeu propose une complexité assez vertigineuse, avec simplement une carte quadrillée. Que cela soit via vos sorts de classes ou les conditions de combat (Boss, Donjons, Vagues, Solo…), on ne peut que rester admiratif de la diversité des options proposées et du relatif équilibre, parfois un peu précaire, de la machine.
Le PvP, entre Kolizeum et Tournois
Si l’intelligence artificielle ne convient pas, il existe aussi pour les joueurs des options PvP : Kolizeum, AvA, Tournois. Depuis 2018, Ankama se fait même épauler par Smiz, une structure proposant le KTA et organisant de gros événements en cours d’année, via des ligues et tournois. Pour les autres modes :
- Kolizeum : Un mode 3v3 ou 1v1. Tous les joueurs y ont accès dès le niveau 20 en étant abonné. Depuis 2016, le Kolizéum est interserveur, permettant de trouver bien plus rapidement des matchs contre des personnes de niveau (à peu près) correspondant
- AvA : Une guerre des guildes sauvage. Des rassemblements intitulés « Alliances » s’affrontent pour récupérer des zones, pépites et bonus, via du PvP de 1 à 8. Il s’agit d’un « King of the Hill », où le plus grand nombre remporte s’il reste suffisamment longtemps.
- Tournois : Organisés par les joueurs, Ankama ou le KTA. Les modes sont prédéfinis avec récompenses à la clef.
Malheureusement, tout n’est pas rose ici. Le Kolizéum, malgré une refonte en 2.48, offre une expérience très inégale. Entre les abus et le matchmaking souvent aux fraises, il est rarement fun et plutôt frustrant. De plus, le manque d’investissement d’Ankama sur le sujet est assez risible, se résumant depuis 2018 à 2 apparats et quelques reset des côtes.
Les « features » de Dofus
Par son évolution « brique par brique« , Dofus s’est doté de fonctionnalités supplémentaires par rapport au simple MMO. Outre les options PvP, on peut retrouver les Chasses aux Trésors. Elles vous proposent de longues courses à travers le monde, en observant attentivement chaque carte pour y trouver des indices. Bien sûr, le tout pour obtenir un bon gros coffre de récompenses, surtout si un Avis de Recherche le protège.
On pourra aussi noter les Songes Infinis, devenus centraux depuis leur introduction en décembre 2018. Non seulement ils sont indispensables pour les quêtes de 2 Dofus (Ebene et Vulbis), mais ils offrent du challenge au delà du niveau 200. Au programme, une progression roguelike salle par salle en affrontant des monstres et Boss de niveau toujours plus élevés. S’il n’est maintenant plus aussi intéressant de monter les étages sans fin, de nombreux joueurs tentent tout de même le défi en espérant décrocher les paliers 2000 ou 3000 !
Dofus, vers l’avenir
Avant de s’investir sur un jeu, il est important de connaitre son avenir. Voyager sur un bateau fonçant vers un iceberg est très rarement une bonne idée. Mais pour ce point, rassurez-vous, Dofus a encore de belles années devant lui. Le jeu se dirige vers ses 20 ans, maintenant le cap malgré les nombreuses tentatives d’Ankama de le supplanter.
Depuis 2018, on a un ralentissement du rythme. Le jeu subit toujours 4 màj, mais d’une ampleur plus relative par rapport à avant. On est loin des années 2014 ou 2017. En cause en partie le projet Dofus Donjons, ayant impacté les productions en milieu 2018 et chamboulé un peu l’équipe. Depuis, un certain changement de direction s’opéra pour insuffler le rythme actuel. En début d’année 2021, une communication par le Producer du jeu annonce un nouveau ralentissement pour laisser le temps à un portage Unity de se faire (devenant essentiel) mais également tenter de faire évoluer le modèle de déploiement de contenu. Dofus s’essouffle-t-il enfin ?
Après cette nouvelle augmentation du temps de parution des mises à jour, son actualité reste bouillonnante et toujours soutenue par des événements et patchs. Dernière news en date qui impactera les joueurs pour les années à venir : Dofus 2 Unity, le portage intégral du contenu du jeu sur Unity. Ankama se décide enfin à se séparer du vieillissant Flash, pour le meilleur. Par la même occasion, les apparences des classes ainsi que des environnements sont largement améliorés pour tout de même marquer les changements techniques.
Comment évaluer Dofus ?
Si donner des notes n’est pas dans notre style, nous ne pouvons pas non plus placer sur un même pied d’égalité Dofus et les autres jeux, ne serait-ce World Of Warcraft. Les MMO sont une niche très active du jeu-vidéo avec ses propres codes, ses propres histoires et ses propres mécaniques qui ne conviendront pas tout le monde. Nous essaierons donc d’observer le contenu proposé dans un prisme tantôt global, tantôt recentré sur le genre. Dofus n’est de plus dans le domaine technique pas à la pointe des dernières avancées. Il faut considérer ce qui est : son moteur Flash est en sursis, pouvant lâcher d’une minute à l’autre.
Ambiance, Graphismes et Musique
Dofus n’est pas constant au fil des ans ; 1.29, style 2.0, mid 2.0 et jeu actuel. Différents modèles s’entrechoquent, ne serait-ce qu’avec une visite à travers les époques dans certaines zones. Et ce, malgré une tentative d’uniformisation au fil des mises à jour depuis 2015. La plupart des contenus est agréable mais parfois peu mis en valeur, surtout au niveau graphique : Personnages fractionnés, flou et pixellisation des décors et fonds. Le jeu possède une très belle patte artistique que l’on peut observer dans les illustrations et autres médias, mais finalement assez peu sur Dofus même (écrans de chargement réservés aux annonces commerciales…).
Pour soutenir le gameplay statique, on notera aussi de belles animations de sort et un dynamisme relatif en combat malgré les personnages qui se cassent dans tous les sens. Les limites malheureuses de Flash. Pour compenser, chaque action est suivie par des musiques propres aux différents lieux. On regrettera une légère baisse de la diversité depuis une récente refonte intégrale mais de nouvelle pistes apparaissent régulièrement. L’identité musicale s’est considérablement retrouvée renforcée, alliant musiques bien connues des joueurs peu importe la version à de nouvelles sonorités et ambitions pour célébrer ces 16 ans de jeu. On saluera également le gros travail de sound design passant par les voix, cris, sons d’ambiances et bruits.
Que ce soit les interfaces, les monstres, les sorts, tout respire Dofus et semble intégré dans la bulle que représente le jeu. S’il est possible de jouer sans musiques et aucune animation, la meilleure expérience reste avec la qualité au maximum, permettant de profiter des cartes, sons, animations, ambiances… Dommage que ce bilan soit entaché par des coupures hasardeuses du moteur son, des bugs de sort, des personnages criant leur poumon au moindre sort, etc.
Histoire et ambitions
Il est difficile de juger Dofus sur une histoire tant le jeu en a à raconter. Chaque zone possède sa propre narration via des quêtes principales ou annexes, sans négliger un lien plus global entre les contenus. Bien sûr, le but numéro uno reste de récupérer les 6 Dofus, mais cela serait trop simple de s’arrêter là. On est dans un MMORPG avant tout, le jeu n’a pas de fin !
Pour avoir tout de même un suivi, on peut retrouver plusieurs arcs narratifs, souvent regroupés dans des succès liés. Tours de la Fratrie, l’éveil des Veilleurs, le retour des Justiciers, Frigost, la Réunification… Dofus s’est construit brique par brique et toujours avec des petits twists pour récompenser les vaillants lisant les dialogues souvent burlesques de chaque PNJ. Ces derniers sont parfois récurrents, parfois non. Ils vous guident à travers le récit, d’autres sont plus gris avec quelques essais de choix. Dans tous les cas, leur design est indéniablement mémorable et souvent étonnamment touchant malgré leurs régulières insultes à votre encontre.
D’un point de vue général pour son univers, Dofus s’inscrit dans le Krosmoz et est lié aux autres jeux d’Ankama. C’est une force, mais aussi un inconvénient pouvant parfois limiter autant les changements de direction artistique que les histoires racontées en elle-même. Le futur est déjà tracé avec Wakfu, et sans tomber dans les univers parallèles et la théorie des cordes, il est difficile de trouver cohérent l’ensemble. Pire, il est déjà arrivé que les ambitions de l’équipe en charge du projet se heurtent à celles d’Ankama, comme ce fut le cas avec les Eliotropes.
Tour par Tour
Grande force, grande faiblesse. Le MMOPRG « stratégique » exploite au maximal ses grilles de combat et actions. Chaque est unique, via des différentes mobilités, états, interactions, placements. La profondeur de gameplay est assez énorme, surtout en comptant les centaines de donjons et milliers combats de quêtes et monstres. Cependant, cette gestion impose un temps parfois long de réflexion et ralentissant les combats. Si cela est indolore lors de combats contre des monstres à 4 ou 5, on attend trop souvent sans rien faire à plus de 6, les autres joueurs et potentiels monstres jouant entre temps.
Dofus est aussi un grand succès dans son exploration des mécaniques. Si l’on regrettera des manques évidents d’équilibrage entre les classes et monstres, il y a une certaine beauté à admirer ces derniers marcher dans vos pièges. Même avec un système d’invulnérabilité omniprésent, les combats de Donjon restent agréables et stratégiques si l’on joue dans les règles. Dommage qu’il soit fréquemment possible de détourner les différents paramètres, que ce soit avec des personnages spécifiques ou comportements anti-IA.
Dans tous les cas, l’équipe montre régulièrement son imagination débordante au travers des mises à jours. Du système de PI du Comte Harebourg aux bras de Kabahal en passant par le combat contre le Dark Vlad, Dofus tire à profit avec brio de ses contraintes pourtant enracinées en son cœur. En PvP ou en PvM, qui aurait-pu croire que du Tour par Tour serait si intense ?
Système économique et social
Le nerf de la guerre n’est pas forcément l’obtention d’un Dofus ou de gagner en Joueur en contre joueur, mais de récupérer le plus de kamas et faire fructifier ses placements. Dofus a poussé à bout le principe en proposant aux joueurs un contrôle quasi total sur les ressources. Vous pouvez TOUT (quasiment, hors items de quête et exceptions) vendre. Et par réciprocité, vous pouvez TOUT acheter. Certains peuvent donc profiter du PvP sans avoir fait un seul combat de PvM, et à l’inverse se reconvertir au cout de quelques millions. Si l’on rajouter l’équivalence Ogrine-kamas imposant des échanges réguliers, on a un système économique complet.
Et ce n’est pas l’âge qui compte ! Même après 16 ans, le jeu bénéficie d’un bon souffle grâce aux politiques successives de l’équipe de développement pour limiter la génération de certains objets et augmenter la destruction d’autres. Parmi ces mesures, on retrouve la forgemagie. Une véritable machine à gaz permettant aux joueurs d’améliorer au delà du naturel leurs équipements en consommant des « runes » s’obtenant en détruisant d’autres équipements. Un coup de génie monstrueusement équilibré et qui permet encore de nos jours de voir le jeu se porter aussi bien économiquement.
Si vous êtes intéressé par cet aspect majeur et ô combien complexe de Dofus, nous ne pouvons que vous conseiller la conférence proposée par un ancien Game Designer du jeu, depuis passé sur Wakfu.
Quêtes et Progression
Le travail de cohérence pour lier les contenus même au sein de différentes mises à jour est colossal. Dofus est sans doute un des rares MMORPG où le farm n’est plus une option de premier plan. En suivant scrupuleusement les quêtes principales, il est aisé d’arriver au niveau 200 en validant la plupart des succès. Ces derniers sont par ailleurs essentiels pour guide votre progression, autant en terme d’objectifs que de récompenses.
Le jeu ne propose pas vraiment de choix libres, avec des quêtes très limitées dans leurs interactions générales. Vous pouvez évidemment faire le bien ou le mal, mais la plupart des options se résumera à payer 100.000 kamas ou affronter des monstres. Heureusement, la construction « macro » rattrape largement cette faiblesse avec un arbre de prérequis, des notions de zone semi-indépendante, une adaptation du niveau des quêtes, etc.
A l’inverse, le pire arrive régulièrement avec le contenu plus localisé. On pourra par exemple citer les récentes quêtes de Pandala, absurdement longues et tordues pour certaines, notamment les Haikus ou les Esprits. Entre ce contenu et les basiques « tapez X mobs sur une seule carte », il y a un problème clair malgré les bonnes intentions de l’équipe dans le storytelling. Quitte à retenir les joueurs sur une zone, autant y mettre des ressources de récoltes et quêtes répétables plutôt que des séries à rallonges, frustrantes ou aléatoires.
La répétitivité du contenu est aussi rapidement apparente. Entre les quêtes fedex et le contenu parfois de trop ou barbant, sans parler de la possibilité de skip le jeu et de faire les quêtes au niveau 200 pour s’éviter la difficulté, l’intervalle entre l’intéressant et l’ennuyant est un va et vient constant. Il serait peut-être temps de prendre des mesures, au moins pour limiter le PL.
PvP et PvM
Le coeur de Dofus, étant un MMORPG, est bien sûr le PvM. Sur ce point, le joueur est abreuvé constamment que ce soit en terme de donjons ou combat pour les quêtes. Avec 18 classes et des milliers de modes et stuffs, on a une bonne diversité stratégique mais l’on regrettera parfois des mécaniques plus frustrantes qu’appréciables. Monstres trop similaires, mode de jeu parfois ultra tiré vers les idoles, quêtes aux combats aléatoires ou manque d’équilibrages réguliers en Kolizeum, notamment via le matchmaking.. la liste des tares est longue.
Comme pour le Kolizeum, l’expérience varie selon la mise à jour, grandement. Les combats seront tantôt rallongés par une Intelligence Artificielle se décidant à fuir, tantôt raccourcis car il est possible avec des idoles de laisser les monstres s’entretuer. Si les idées de Game Design sont bonnes, le jeu possède à ce jour un grand nombre de failles latentes, actifs ou passées. Rien que récemment, les nerfs de la Retraite Anticipée et de Brume l’ont encore montré.
Le système d’équipements, que l’on peut imputer à l’âge du jeu, mériterait par la même occasion une refonte. On sent un certain powercreep entre les premiers stuffs de la version 1 et les derniers de la 2, sans qu’aucune adaptation ne soit proposée. C’est ainsi plusieurs centaines d’items qui dorment en banque ou vivent pour être détruits pour la Forgemagie.
Dans tous les cas, il est indéniable que les combats de quête et de boss sont bien conçus. Face aux limitations du moteur, la diversité des stratégies est vraiment rafraichissante. Autant dans les donjons de niveau 100 que 200, chaque donjon possède ses propres règles et mécaniques. Parfois un peu frustrantes, comme celles des Foux de Feudala ou les Truches, parfois terriblement fun comme Akwadala ou le Comte Harebourg.
Équilibrage des classes
Sur le principe, il n’y a pas de distinctions des classes entre les deux modes du jeu PvP et PvM. C’est un avantage (pas de réapprentissage, même personnage sauf si Tournoi) mais aussi un inconvénient (classe forte en PvP ne veut pas dire forte en PvM). L’équipe travaille ainsi sur de nombreux équilibrages lors des mises à jour. Cela ne résout cependant pas les grandes disparités entre les classes, les creusant parfois même plus encore. Ce n’est pas le Sacrieur qui dira le contraire.
Certaines classes n’ont vu que des révisions mineures depuis leur première version. Les Variantes de sort ont pu réinitialisé les choses, en bouleversant totalement l’équilibre pour en établir un autre, plus frais. Pas nécessairement mieux, mais plus adapté au jeu au moins en PvM. Le Cra fait des yoyos dans la meta à cause de ses ajouts successifs sur un gameplay trop simple. De l’autre côté, les Osamodas et Sacrieurs ressemblent à des créatures de Frankenstein instables et repatchés tant bien que mal.
On notera tout de même une belle uniformisation depuis les débuts de la 2.0 pour unifier les mécaniques tout en laissant une image pour chaque classe avec des gameplays propres, même si cela ne vaut pas pour toutes les classes. Les plus récentes sont généralement les mieux loties, comme le Xélor, le Steamer, l’Ouginak ou l’Eliotrope.
Depuis les variantes, on notera de plus larges possibilités ainsi qu’une amélioration générale des conditions de combats, notamment pour les quêtes. Sur les classes moins puissantes seules, le dédoublement des sorts a permis de combler certains besoins, au détriment de l’abandon de l’idée de l’ajout progressif de nouvelles classes.
Ergonomie et Interfaces
Un avantage de Dofus par rapport à son petit frère, Wakfu, réside dans ses interfaces. Avec plusieurs refontes majeures au fil des ans, ces dernières sont maintenant bien plus pratiques et lisibles qu’auparavant. Il est même possible pour les joueurs de personnaliser l’apparence de ces dernières via des thèmes d’interface, proposés par la communauté. On ne peut que mentionner les thèmes d’Aspette, Salakiss ou TwIInks
Si certains choix restent toujours assez obscurs, comme le carré vide de l’inventaire ou la suppression de certains raccourcis dans la barre d’action, Dofus garde une interface claire, épurée et explicite par rapport à certains de ses confrères. Seul point négatif : il est impossible de sortir les fenêtres déplaçables de la fenêtre de jeu… Il est aussi assez dommage de manque de features proprement sociales. La Recherche de Groupe, présente en début de 2.0, n’est plus disponible alors même qu’elle serait très attendue sur les serveurs monocomptes.
Bugs et Flash
C’est un sujet que l’on ne peut éviter avec Dofus et son moteur déprécié, Flash. Si l’équipe d’Ankama tente tant bien que mal de corriger les effets de bords et de transporter le jeu sur Unity, les dégâts sont là. Des crashs réguliers aux erreurs de caches en passant par l’Ankama Launcher lançant le jeu avec les mauvaises informations, parfois pas, les clefs flashs incorrects, les lags incessants et les baisses de performances… Même avec votre meilleure RTX 3090, vous n’avez aucune garantie de la stabilité.
Et ce, sans aborder les problèmes techniques inhérents au gameplay. Si l’on a effleuré les problèmes de matchmaking en kolizeum, le PvM n’est pas à l’abris de monstres passant leurs tours, prenant beaucoup trop de temps à faire leur tour ou glissant à travers les cartes sans explication. Dofus est cassé et c’est toute une expérience.
Enfin, une bonne partie des soucis du jeu vient « d’oublis » lors du design de certains éléments. Rien que sur la dernière beta de la mise à jour, il était encore possible de mettre des idoles sur des monstres pouvant s’entretuer plus facilement avec. Ces « oversights » ne devraient pas avoir lieu d’être, en beta ou, tristement, sur les serveurs classiques. Ankama a malheureusement encore des progrès à faire côté production.
Vie de la communauté
Pour un MMO, une bonne activité entre les joueurs est essentielle. En mettant de côté les débats incessants sur le forum officiel à propos de la présumé mort du jeu, Dofus reste bel et bien un nid de vie communautaire. Que ce soit via les éternels revenants ou les irréductibles, vous n’aurez aucun mal à constituer des groupes, même sur les serveurs moins actifs. De nombreuses organisations proposent même régulièrement des évènements pour le Roleplay, sans compter ceux proposés par Ankama. On peut retrouver l’île de Nowel, de Pwâk, Vulkania, ou même la Fete de la Fanfon et les Dungeon Rushers mensuels. Les objets en hôtels de vente ont parfois plus ou moins de mal à partir, mais ils trouveront généralement un acheteur. A condition bien sûr de ne pas jouer sur les serveurs Héroïques ou Epiques, qui pour le coup sont bels et bien vides.
L’ambiance en jeu n’est pas parfaite. Ne tentez surtout pas d’ouvrir les canaux de commerce ou de recrutement sans avoir un besoin de le faire. Le spam y est constant et si vous pouvez faire de bonnes rencontres avec des groupes de joueurs inconnus, les laisser activés en permanence n’est pas une bonne idée. Une équipe de modération existe, encore faudrait-il que des règles plus strictes soient appliquées pour éviter un flux sans queue ni tête de messages d’Offres en Or. Ils restent toutefois bien pratiques pour faire les succès donjon bas level, acheter des archimonstres sur serveurs monocomptes ou simplement recruter en général. Nous vous recommandons de prendre place dans une bonne guilde le plus tôt possible.
Modèle économique du jeu
Sans doute un des points les plus attrayants. Que serait Dofus sans sa grande diversité de ressources, d’obtention, de méthodes de génération de kamas, de joueurs, de possibilités. Tout cela au service d’une chose pour certains joueurs : l’Ogrine. Les variations dans le cours du kamas… sont aussi au service des ogrines. L’idée est intéressante, proposant un pont entre les acheteurs de Kamas par Ogrine et l’abonnement gratuit. S’il est possible de s’abonner à 5€ le mois (réduction à 50 sur 12 mois, -10% avec paiement en Ogrines si réabonnement), en jouant « bien », vous pouvez très bien de rien payer via les Ogrines procurées par les autres joueurs.
Cependant, cette plus grande liberté pour l’abonnement entraine un cercle vicieux. Les astuces kamas sont populaires pour une raison et la notion de « jeu » s’envole pour une quête sans fin pour s’abonner. Si les plus doués contournent le problème, il ne faut pas oublier que cette fonctionnalité a largement favorisé le multicompte. Cette entre-deux F2P-P2P ne fait pas toujours bon ménage et il est bon de rappeler les déboires passés sur ces dernières années : Changement de classe décrié, P2W avec l’orbe illimité fin 2017, réduction des cadeaux dans l’abonnement, surexposition des offres, focus sur les objets d’apparats en boutique. Avec la surpopulation progressive des objets cosmétiques dans les inventaires, le modèle arrivera-t-il à tenir sur le long terme ?
Le contenu
Dofus possède beaucoup de joueurs 200, mais il est regrettable qu’une certaine partie n’ait pas posé les pieds dans les différentes zones du jeu. Malgré une belle construction de l’avancement du personnage, le PL fait partie intégrante de l’arche de progression, tous niveaux confondus. Il est possible d’évoluer en suivant la trame principale, menant dans toutes les zones du monde des douze, ou l’ignorer totalement. Le choix est votre. Les quêtes, donjons et fonctionnalités sont variés et très amusants du niveau 1 à 200, relativement équilibrés pour chaque niveau. On garde aussi des objectifs de jeu clairs, que ce soit seul, entre amis ou en multicompte. Même une fois le niveau 200, le jeu propose moultes séries de quêtes et donjons, sans compter les mises à jour à venir vous proposant de revisiter ce qu’offre Dofus.
Pour revenir sur le PL, rien ne vous empêche de retourner en arrière pour effectuer le contenu que vous avez loupé. Il est dommage de l’avoir évité dans un premier temps, et encore plus de ne voir aucune restriction de la part d’Ankama sur ce point, nuisant à l’équilibre de l’environnement des joueurs bas-niveaux ? Le jeu est fourni, le finir à 100% prend des mois et vous pourrez vous amuser peu importe le niveau. Cependant, dans l’équilibre global, il semblerait qu’un bon nombre de joueurs semblent vouloir éviter cet ensemble pour directement pouvoir être à la fin.
Le bilan du test : faut-il plonger ou pas ?
A essayer pour sa culture, et plus si affinités
Dofus est un géant dans l’univers vidéoludique français. Le jeu a marqué les cours de récré et l’imaginaire de toute une génération, via ses produits dérivés, son univers ou directement sa version MMO, le premier pour la plupart. Il n’y a pas besoin de préciser que son gameplay est niche, avec une ambiance proprement Ankama et malgré la longueur de cet article, il ne décrit que partiellement le jeu. Mais si vous hésitez à rejoindre l’aventure, il vaut le coup d’œil. Ne serait qu’un plaisir d’un soir, Dofus est un jeu à découvrir, aimer et/ou détester. C’est une expérience, une dose gratuite à prendre et très difficile à quitter. Outre le gameplay clairement unique, l’histoire à découvrir mérite votre attention, avec un bon sentiment d’accomplissement au fil de votre progression.
Les points forts
- Un univers détaillé et complet
- Une profondeur de gameplay inédite avec une exploration du mode Tour par Tour
- Un système économique poussé
- Gameplay accessible, idéal en tant que premier MMO
- Accès semi Free-to-Play
- De quoi jouer du niveau 1 à 200
- Des mises à jour de contenu régulières
- La diversité des options offertes pour joueur, autant sur serveurs classiques que spéciaux, Temporis, Touch ou Rétro
- Des environnements et une direction artistiques réussis…
Les points faibles
- Flash : bugs, lags et instabilité
- Expérience de jeu inégale selon la classe en jeu
- Les quêtes parfois un peu trop Fedex et/ou répétitives
- Un modèle économique pouvant rebuter
- Une porte à l’addiction
- … mais souvent inégal selon la zone et avec une qualité technique très basse pour un jeu en 2023