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Paper Mario : The Origami King, notre test complet

Découvrez notre test sur Paper Mario : The Origami King, le nouveau jeu d'aventure par Intelligent Systems.

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Annonce surprise présentée en Mai dernier, Paper Mario : The Origami King continue la tradition de la série, entamée il y a maintenant vingt ans. Chaque génération de console Nintendo voit passer un épisode, toujours développé par Intelligent Systems. Avec cette fois-ci un retour aux premiers amours du RPG plus classique, bien loin des stickers et autres cartes d’actions des derniers opus.

Ce test a été réalisé à partir d’une version commerciale.

Cette fois-ci, c’est l’origami qui est à la mode. L’occasion pour Paper Mario : The Origami King de se plier en quatre et d’entamer une sorte de retour aux sources. La licence oublie la plate-forme et se tourne vers l’aventure et le RPG. Enfin, nettement plus l’une que l’autre.

Le royaume des couleurs

Le Royaume Champignon est sans dessus dessous après l’interruption de l’OrigamiFest par le vil roi Olly, qui veut plier le monde à sa façon. Forcément, sa première victime est la Princesse Peach, pile au moment où Mario (et son faire-valoir de frère) arrivent en ville. Un scénario basique, déjà-vu dans la série, mais qui introduit la nouvelle mécanique du titre : le pliage d’origamis. Il permet également de présenter Olivia, l’innocente petite princesse de papier qui accompagnera Mario dans son aventure pour réparer les agissements atroces de son frère et détruire ces 5 serpentins disséminés à travers le royaume. Elle réussit d’ailleurs à rester touchante malgré son statut de Navi qui devra en permanence tout expliquer.

Cette expédition sera donc le prétexte pour découvrir des régions riches en couleurs et rencontrer moult personnages aux répliques toujours bourrées de jeux de mots. L’essence de Paper Mario est toujours là et bien présente. Son humour aussi, même si un peu poussé à l’extrême dans les premières heures de jeu. Difficile d’en dire autant pour les compagnons de Mario, désormais réduits à de simple personnages fonctions. Ils ne vous suivront que dans une zone donnée, avec une utilité variant de creuser la terre à lire des panneaux pour faire avancer le scénario.

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L’un des environnements riche en couleur de Paper Mario : The Origami King

Bourrage papier

Pourtant, le jeu essaye de les inclure dans l’histoire, enchaînant les scénettes qui se voudraient remplies d’émotions. Mais ils ne sont pas tous logés à la même enseigne face à une écriture inégale. Compliqué de ressentir quoi que ce soit pour un compagnon étant présent à peine vingt minutes avec vous. Qui plus est quand celles-ci sont entrecoupées d’absences prolongées parce qu’il s’est perdu en route. Pire encore, ces compagnons n’auront aucune utilité en combat, puisqu’ils lancent automatiquement leur attaque à la fin de chaque tour, avec une chance sur deux de la rater. N’espérez donc pas revivre la Porte Millénaire.

Entre tous ses développements de l’histoire se situe la partie d’exploration, qui souffre de deux faiblesses majeures. La première est intimement liée au rôle minime de vos camarades de route. Pour résoudre les différentes énigmes sur son chemin, Mario n’est plus armé que de ses bottes et son marteau. Il peut bien utiliser les pouvoirs ancestraux des origamis pour démultiplier ses bras ou modeler le terrain, mais ils ne s’activent que sur un cercle de pouvoir bien précis.

Votre exploration se limitera donc la plupart du temps à des sauts et des coups de marteau un peu partout pour trouver ce bloc caché qui débloquera tout. La boucle de gameplay devient alors très vite répétitive. Aucune nouvelle mécanique n’est introduite dans les différents chapitres. Alors, chaque recherche de Toad perdu ou aller-retour pour compléter une quête se terminera toujours de la même manière. Et sera entrecoupé des mêmes combats.

Le grand manège des combats

Car c’est là l’autre limite de Paper Mario : The Origami King. Intelligent Systems a voulu limiter la partie RPG, pour se concentrer sur l’aventure à raconter. Le système de combat s’en retrouve chamboulé, non sans tenter d’innover. Au début de chaque affrontement, vous êtes envoyé dans un petit carrousel coulissant. Mario est au centre, les ennemis tout autour de lui à aligner ou regrouper pour les frapper plus facilement. Le tout dans un temps réduit et avec un nombre de mouvements limité.

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Le plateau rotatif des combats

Mais cette partie puzzle est suivie d’un système de combat archi-classique. Avec pour seule option le saut pour les ennemis en ligne, ou le coup de marteau pour les ennemis resserrés. Ce n’est pas la possibilité d’utiliser les quelques armes trouvées au fil de l’aventure qui lui donneront de la profondeur. D’autant qu’avec le bonus de dégâts du puzzle réussi et une arme suffisamment puissante, vous tuerez en un coup vos cibles de manière quasi systématique.

Le tour de tout ce que ce système a à vous offrir sera fait en deux heures tout au plus. L’arène ne dispose que de quatre lignes et colonnes à faire pivoter, limitant grandement les possibilités des casse-têtes. Quant aux combats, ils ne sont pas assez profonds pour présenter un quelconque intérêt. Vous vous retrouverez donc à esquiver le plus possible ces rencontres ennemies qui ne vous offriront de toutes façons que quelques pièces en récompense.

Un pliage sans surprises

Seuls les combats de boss viendront relever le niveau. Là, les rôles s’inversent. Le boss est au centre du plateau, et vous devrez réagencer les flèches et cases d’action pour en venir à bout. Malheureusement, ces affrontements sont trop rares. Vous en trouverez deux par chapitre, avec en tout cinq chapitres de quatre à cinq heures avant l’épilogue. Et ils ne vous feront que regretter la décision du jeu de ne pas trancher entre combats entièrement en énigmes ou système classique plus étoffé.

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Le système de combats de boss, l’une des rares nouveautés qui fait mouche

Pour autant, tout n’est pas à jeter. La variété des environnements et des personnages rencontrés dans l’aventure donnent envie de continuer. Ne serait-ce que pour découvrir la petite scène suivante qui vaut le détour, ou ces paysages sublimés par la mise en scène. Avec toujours ce sens du bon mot et de la petite référence bien placée qui représente l’âme de la série depuis maintenant vingt ans.

Au final, Paper Mario : The Origami King reste dans la lignée des aventures précédentes. Sans trop prendre de risques, et c’est là son plus grand défaut. Il n’apporte pas grand chose de nouveau à une formule bien maîtrisée. Qu’aurait été le jeu s’il avait assumé entièrement ses combats en puzzle ? Ou pris le parti d’une aventure entrecoupée simplement de scénettes d’action ? Probablement une expérience pas moins agréable que celle-ci, mais nettement plus marquante.

Le bilan, calmement

Ce qu’on a aimé :

  • Un scénario nettement plus prenant que les derniers épisodes
  • L’univers de Paper Mario est toujours là
  • Des environnements variés et soignés
  • Une mécanique intéressante pour les combats de boss
  • Une ramette neuve de jeux de mots sur le papier

Ce qu’on n’a pas aimé :

  • Une écriture au rythme inégal
  • Des compagnons réduits à de simples fonctions
  • Des combats inintéressants au bout de deux heures
  • Trop peu de prise de risques dans le game design
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