Preview : On a redécouvert Waven et son monde post-apocalyptique
Semez la mort et la destruction en tant que pilleur ou constructeur.
On le connaît depuis quelques années déjà, mais l’arrivée de New Tales aux côtés d’Ankama pour éditer le jeu à l’international a été l’occasion de revenir aux bases de ce qu’est Waven. Tactical-RPG multijoueur, le jeu se veut une nouvelle porte d’entrée au Krosmoz avec PvE, PvP et construction d’une base. Mais c’est surtout l’histoire future de Dofus et Wakfu, alors que le monde a été submergé.
Nous avons assisté à une preview hands-off lors de laquelle Ankama nous a présenté Waven plus en détails.
Le monde des Douze maintenant sous les eaux, seuls quelques îlots sont encore présents. Le héros incarné par le joueur pourra explorer ce monde, affronter les dangers qui se dressent encore, et visiter les dernières nations encore debout. Et pour cela, rien de mieux que de récolter des cartes qui feront office de sorts pour imposer son style.
Une impression de déjà vu
Concrètement, il n’y a pas eu de grande nouveauté lors de cette présentation. Rien n’a véritablement bougé depuis l’alpha de décembre, ce qui est une excellente nouvelle. La ligne directrice de Waven est établie, et le jeu semble avoir enfin trouvé la route à suivre pour être une expérience complète et unique qui n’aura rien à envier à ses aînés. Attendu sur PC et mobiles, il bénéficiera du crossplay et des sauvegardes crossplateformes pour permettre aux joueurs d’en profiter en toute occasion.
Seulement, le jeu ne s’éloigne pas vraiment des codes que l’on connaît déjà dans l’hexagone. Tout en gardant sa propre identité grâce aux decks de sorts à créer, l’impression que l’on en retire est qu’il s’agit d’un Dofus ou d’un Wakfu amputé de nombreuses fonctionnalités. C’est, évidemment, une impression erronée. Mais après avoir goûté à One More Gate, nous aurions préféré voir autre chose qu’un énième jeu au tour par tour dans des cases.
Heureusement, les développeurs semblent déterminés à bien se détacher de ces bases. Chaque classe retrouve ainsi une identité qui lui est propre, avec des spécialisations qui se focalisent sur l’un des aspects de sa divinité. En résulte un lancement qui ne comprendra que 6 classes, mais où toutes seront uniques. Mais les traditionnels jeux de mots et détournements sont toujours présents, avec par exemple un Sharnold Warzenegger accompagné de ses acolytes Golderster Sterone et Jet Leeway. On voit cependant les échanges et la création d’équipements disparaître pour laisser le farm au cœur du gameplay.
Simple, rapide, mais pas toujours efficace
C’est d’ailleurs autour de tout cela que Waven tourne. Chaque nation est entourée de petits îlots où se trouvent des monstres, et des agents de la cité prêts à vous demander de l’aide. Sur ces terres, vous pourrez trouver un PnJ proposant des quêtes d’introduction. Car chaque île, et chaque famille de monstre, possède ses propres mécaniques. Une fois le niveau adéquat atteint, et les stratégies à adopter enregistrées, direction le donjon qui se trouve quelques mètres plus loin pour se mettre au défi. Une boucle de gameplay simple, mais qui offre une véritable progression.
Chaque combat gagné, et gagné uniquement, récompense le joueur avec quelques points d’expérience ainsi que de l’équipement, des cartes de sort et des fragments de compagnon. Tout cela permet de renforcer son avatar, et affronter des ennemis toujours plus puissants. L’objectif étant, bien évidemment, de faire du PvP au Kolizéum et se mesurer aux autres joueurs. Mais cela permet également de préparer la défense de son île personnelle. L’équipement et les sorts peuvent être donnés à un autre personnage, que l’ordinateur incarnera quand un envahisseur tentera de la piller.
Seulement, si ce qui nous a été présenté semble intéressant, d’autant plus pour un jeu mobile, les différentes alphas ne nous ont jamais vraiment convaincues. Les combats rapides sont un avantage, mais les heures de farming demandées dès le début pour optimiser un petit son personnage restent difficiles à encaisser. La difficulté monte trop rapidement, forçant les joueurs à former des groupes. Et il ne faut certainement pas compter sur les compagnons pour faire la différence, surtout au début du jeu.
A qui s’adresse Waven finalement ?
Depuis son annonce il y a quelques années, il a toujours été difficile de savoir vraiment à qui s’adressait ce nouveau jeu. Pendant longtemps, nous pensions qu’il s’agissait d’un nouvel MMORPG dans l’univers du Krosmoz. Mais si le côté multijoueur est présent, les interactions sociales sont assez limitées. On se retrouve donc bien loin d’une proposition comme Dofus ou Wakfu, même si le jeu se présente comme leur suite.
Malheureusement, le problème est bien là. Waven ne parlera pas à tous les fans du Krosmoz. Il s’agit d’une expérience bien différente, pensée pour une cible qui a moins de temps à consacrer aux jeux. Appuyer sans cesse sur son rapprochement avec les autres univers développés n’arrivera pas à créer une base de joueur suffisante pour pérenniser l’avenir du titre. Mais un début de solution semble se profiler à l’horizon.
En s’associant à New Tales pour une sortie internationale, Ankama cherche à attiser la curiosité. Le jeu profitera d’une plus grande visibilité que ses aînés, et pour cette raison il lui faut rester simple. C’est d’ailleurs ce qui ressort le plus de ce que l’on a pu voir, avec un jeu qui reste accessible sans trop forcer les références à son univers. On ressent une envie de faire de ce jeu une nouvelle porte d’entrée au Krosmoz, et cela semble aller dans le bon sens.
Nos premières impressions sur Waven
A la fois riche mécaniquement mais peu convaincant dans ce qu’il a pu montrer, Waven est assez particulier. Même si sa communication a beaucoup tourné autour de son lien avec Dofus, le jeu ne paraît pourtant pas s’adresser à sa communauté. Une partie y trouvera son compte, mais son approche ludique en fait le matériel adéquat pour s’initier à l’univers du Krosmoz.