Preview : On a traversé les mondes dans Nightingale
Explorer les mondes est fascinant.
Avec un accès anticipé prévu pour 20 février, Inflexion Games nous a invité à découvrir Nightingale avec un peu d’avance. Jeu de survie et d’aventure, il faut cependant s’attendre à bien plus que cela. Ce n’est pas dans un seul monde que l’on évolue, mais dans une multitude de royaumes. Les terres foulées promettent ainsi une grande richesse de contenu et de mécaniques. Mais parfois un peu trop chargées pour son propre bien.
Cette preview de Nightingale a été réalisée avec une version fournie par l’éditeur.
Vagabonds malgré eux
Il y a fort longtemps, humains et Fae, des créatures magiques, ont partagé une même terre. Depuis tout ce temps, l’humanité n’a cessé d’étudier la magie de ces êtres afin de l’exploiter dans leurs technologies. Mais à force de l’exploiter, leur monde est devenu invivable, les forçant à s’exiler sur d’autres planètes à l’aide de portails arcaniques. Le joueur incarne l’un de ces réfugiés, poursuivi par une horde de démons. Dans sa fuite il est aidé par un mystérieux Fae nommé Puck, qui va lui apprendre comment voyager entre les mondes.
En quelques minutes seulement, on est introduit à la mécanique principale de Nightingale. Passer d’un monde à un autre nécessite un portail, une structure imposante présente dans la nature. Mais sans cartes de biome, impossible de trouver une terre sur laquelle poser pied. Cette carte est celle qui détermine l’attrait principal du nouveau monde. Selon s’il pose une carte Forêt, Marais ou Désert, le joueur atterrit alors respectivement dans une forêt, un marais ou un désert.
Toutefois, ce n’est pas la seule donnée à prendre en compte, ni la seule carte à jouer. En plus du biome, les cartes majeures ont pour rôle de déterminer les créatures qui peuplent cette terre. Elles sont cependant bien moins précises, et servent surtout à établir la difficulté du monde sur lequel on souhaite se rendre. La carte du Suspens est ainsi moins fournie en bêtes dangereuses, l’Antiquaire se veut un défi un peu plus relevé, tandis que l’Astrolabe regorge de dangers mortels. Mais tout ceci ne représente qu’un fragment de ce que ce système a à proposer.
Une aventure adaptative
En plus des cartes de biome et majeures, il en existe une autre catégorie qui impactent plus directement le gameplay. Il s’agit des mineures, qui peuvent être appliquées n’importe quand dans un monde existant grâce à un transmutateur. Avec elles, on peut modifier la gravité, amener la pluie, la nuit, faire pousser des ressources… Et tout cela en temps réel. C’est un moyen efficace de changer le décor pour trouver de nouvelles choses à collecter ou avancer avec moins de difficulté.
Dans le désert, c’est un bonne méthode pour cacher le soleil qui peut être mortel si l’on s’y expose trop longtemps. Mais cela permet également, avec la pluie, de faire naître de nouvelles ressources. De quoi exploiter jusqu’au bout chaque terrain pour créer son petit havre de paix. Tout cela constitue un aspect majeur dans le jeu, puisque c’est ce qui va permettre de rendre les activités de haut niveau plus intéressantes. La chasse aux Apex par exemple, des créatures légendaires et imposantes qui ne peuvent être trouvées qu’avec une combinaison de cartes spécifiques.
Les prédateurs ne représentent toutefois pas la seule activité de haut niveau pour les joueurs de Nightingale. Des donjons sont également présents, aux salles générées procéduralement. Celles-ci peuvent alors être des lieux de combat, renfermer une énigme à résoudre ou posséder des boutons cachés à activer. Le tout se termine alors par un boss imposant derrière lequel se cachent de nombreux trésors. Il semble toutefois que cela s’oriente pour du jeu d’équipe principalement, ralentissant la progression des joueurs solitaires. Un point plutôt négatif quand les ressources obtenues en récompense permettent d’acheter de nouveaux plans auprès de marchands.
Explorer, récolter, créer
Si Nightingale possède de nombreuses facettes et beaucoup d’éléments à explorer, il reste avant tout un jeu de survie. Avant de pouvoir profiter du contenu de haut niveau, il faudra passer un certain temps à apprendre les bases. Pour cela, Puck, le Fae qui nous accompagne, nous permet de nous établir dans un premier monde avec peu d’ennemis. Parfait pour établir un premier campement, récolter divers matériaux et s’atteler à la création d’armes, armures et outils pour progresser.
En parallèle à ces préparatifs, il est également important de gérer sa jauge de faim et de repos afin d’éviter de mourir. On doit ainsi constamment jongler entre la progression de notre quête, la construction d’une véritable base et notre survie. Mais avec autant d’éléments à prendre en compte, on peut vite se sentir débordé. Surtout avec un tutoriel un peu trop court qui ne prend pas vraiment le temps de tout expliquer. C’est en tout cas un problème majeur que l’on a rencontré pendant notre session de jeu.
A tel point qu’il aura fallu quelques heures avant que l’on comprenne que certains PNJ pouvaient être recrutés pour nous accompagner. Un petit plus non négligeable pour récolter des ressources sans s’encombrer trop rapidement. Ils auront tendance à parfois se concentrer un peu trop sur la déforestation, mais ils n’en restent pas moins très utiles. Grâce à eux, il devient un peu plus facile de se concentrer sur certains aspects du jeu afin de mieux les saisir.
Un univers en constante évolution
Lorsqu’il sera disponible le 20 février, Nightingale sera d’abord un accès anticipé. Le contenu déjà présent, et très dense, ne sera donc pas tout ce que le jeu va offrir. Des mises à jour viendront régulièrement corriger certains problèmes, mais surtout ajouter de nouvelles choses. Ce sont surtout les créatures et les cartes qui viendront s’étoffer au fil du temps, mais d’autres ajouts sont à prévoir. Notamment des matériaux pour de nouveaux outils et de nouvelles armes.
Pourtant, et malgré les améliorations prévues, on sent déjà que le jeu a parfois du mal à tout faire tenir. Problèmes de collisions, ralentissements ou encore ressources qui disparaissent dans le vide sont plutôt fréquents. Rien qui ne soit vraiment dramatique, d’autant plus qu’aucun d’eux ne s’est montré bloquant à un quelconque moment. Mais cela n’en reste pas moins légèrement frustrant par moment, surtout lorsqu’on a passé déjà un moment à courir à la recherche de quelque chose.
Inflexion Games a réussi à créer un univers vraiment impressionnant avec un terrain de jeu qui semble infini. Les combinaisons de cartes promettent de toujours renouveler l’expérience, tandis que du contenu de haut niveau permettra de garder la flamme auprès des joueurs. On espère qu’ils sauront maintenir cet intérêt au fil du temps avec du contenu un peu plus surprenant. Éviter que la lassitude ne s’installe avec des nouveautés qui semblent déjà vues.
Nos premières impressions sur Nightingale
Tout en conservant des mécaniques centrales des jeux de survie comme la gestion de la faim ou du repos, Nightingale propose un univers qui semble démentiel. Au-delà d’une simple survie narrative, le joueur est invité à amasser des cartes pour créer de nouveaux mondes à explorer. Chacun ayant des particularités qui vont influer sur ce que l’on va vivre une fois dedans. Le tout combiné à des donjons accessibles en groupe en fin de partie, ainsi que des prédateurs à traquer. On ne peut donc pas dire que le contenu manque, mais cela semble parfois un peu trop tant il y a de choses à gérer. Et cela se traduit par quelques soucis techniques qui, s’ils ne sont pas gênants, peuvent être parfois ennuyeux.