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Test de Dead Island 2, 10 ans trop tard

Les zombies tentent de faire le show à Los Angeles.

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Annoncé à l’E3 2014, il aura fallu attendre 9 ans avant qu’il ne pointe finalement le bout de son nez. Et près de 12 ans après la sortie du premier titre, Dead Island 2 propage le virus sur le continent. Il n’est désormais plus question de survivre sur une île paradisiaque, mais se promener gaiement dans les rues de Los Angeles pour y déchiqueter du zombie. Une balade qui se veut pleine de détente et d’humour, sans oublier de faire avancer son intrigue.

Ce test de Dead Island 2 a été réalisé sur PC avec une version fournie par l’éditeur. L’histoire a été réalisée avec Amy, une athlète cherchant à participer aux jeux paralympiques.

Il n’y a pas à dire, en 2015 le jeu aurait fait un carton. Massacre de zombies, mécaniques de light RPG et protagonistes rebelles. Tous les éléments sont là pour rassasier le public de la licence et bien plus. Mais près d’une décennie plus tard, certains aspects peinent à convaincre. Et si quelques efforts ont été faits pour moderniser le gameplay, le tout sent très vite le réchauffé.

Un début plein de promesses

Si l’on peut reconnaître une chose à Dead Island 2, c’est qu’il ne se prend pas au sérieux. Même si une trame narrative est présente pour essayer de mettre un peu de pression sur le joueur, à aucun moment il ne se sent forcé d’avancer. L’introduction passée, on se laisse facilement prendre dans les festivités sanguinolentes de la cité des anges. Six candidats peuvent parcourir les rues de la ville, chacun possédant ses forces et faiblesses. Il ne reste qu’à choisir l’avatar que l’on souhaite incarner avant de partir en chasse.

Une fois libre, on ramasse des armes que l’on brise sur le crâne des mort-vivants. Des établis permettent de les réparer, mais également de les améliorer. Des bases déjà exploitées dans les opus précédents, et qui fonctionnent toujours aussi bien. Les modifications sont variées, offrant des styles de jeu toujours plus divers. Il est ainsi possible de se retrouver avec des haches empoisonnées, des matraques capables de mettre le feu aux chairs, ou même de rendre un couteau électrique. A cela s’ajoutent des améliorations secondaires qui viennent renforcer les dommages de chaque arme.

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Les établis sont des pauses bienvenues pour augmenter sa puissance

Une fois son arsenal de 8 armes constitué, direction les rues de L.A. pour faire voler des cervelles. On ne peut pas le nier, la ville est une franche réussite, que ce soit dans sa construction ou son ambiance. Les différents quartiers sont séparés par des temps de chargement, mais on veut bien lui pardonner tant les décors sont splendides. L’ambiance sonore joue également énormément dans cette immersion, variant entre musiques intradiégétiques, bruits sourds de zombies et silences oppressants.

Plus dure sera la chute

Seulement, si l’univers de Dead Island 2 arrive à prendre aux tripes, ce n’est pas le cas de sa boucle de gameplay. Light RPG oblige, chaque personnage possède des statistiques qui viendront influer sur ses capacités de combat. Et si faire des dégâts est important, avoir suffisamment de vie pour éviter de mourir trop rapidement l’est également. Certains héros sont donc exclus d’office, souffrant d’une faiblesse dans l’un de ces deux domaines.

Le tout est agrémenté de talents présentés sous forme de cartes. Rien de bien innovant, mais rien d’intéressant non plus. On en obtient une nouvelle en prenant un niveau, ainsi qu’un emplacement pour l’une d’elle par moment. Certaines compétences se débloquent avec des cartes, tandis que les autres auront des effets passifs pour l’avatar. A noter que chaque personnage possède des cartes exclusives tirant profit de leur condition physique. Amy étant une athlète, elle bénéficie d’une carte augmentant sa vitesse d’attaque et son agilité après une esquive réussie.

Car cet opus promet de rendre la fête bien plus joyeuse avec une esquive et une glissade que les cartes peuvent renforcer. Mais rien de tout cela n’aide réellement à rendre le tout plus dynamique, puisque l’entièreté des affrontements sont mous. Les sensations de dégâts sont inexistantes, la majorité des zombies sont lents, tout comme les animations du personnage. Si les premières heures sont amusantes, on tombe bien vite dans l’ennui. Le bestiaire est très limité, les améliorations arrivent vite à manquer d’innovation, et ce n’est pas la pseudo-personnalisation des decks de talents qui relève le tout.

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Les cartes sont souvent des variantes les unes des autres, apportant peu de changements

Un résultat en demi-teinte

Tout n’est pas à jeter dans le jeu de Dambuster, loin de là. S’il n’est pas le produit le plus joli de ces dernières années, il profite tout de même d’un sens du détail qui le rend très agréable visuellement. Dans son délire décomplexé, Dead Island 2 arrive même à faire mouche dans certains de ses dialogues, arrachant facilement un sourire, voire un rire. Et c’est déjà bien plus que ce que de nombreux autres titres peinent à obtenir.

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Un lever de soleil dans la cité des anges, en plein cœur de Beverly Hills

Son véritable problème réside dans son gameplay. Plaisant pendant quelques petites heures, il s’essouffle très rapidement. A avoir été tant retardé, le jeu semble avoir raté le coche sur de nombreux aspects. Les zombies sont partout, tout comme les cartes pour représenter les talents. Depuis 2020, et plus exactement Back 4 Blood, ces dernières ont envahi le milieu vidéoludique. Et ce qui était à peine rafraîchissant il y a 3 ans est d’ores et déjà un réchauffé fade ici.

Le jeu saura probablement convaincre les plus friands de massacres sanguinolents. Il ne s’agira probablement pas de l’expérience la plus mémorable, mais aura le mérite d’offrir un peu de bon temps. Cependant, au vu de ce que le gameplay a à offrir, difficile de le recommander, surtout au plein tarif. Bien d’autres expériences similaires peuvent être trouvées, à commencer par Dead Island premier du nom.

Le bilan du test de Dead Island 2

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Un jeu qui s’est perdu dans le temps

Même s’il a des choses intéressantes à offrir, Dead Island 2 n’est pas la suite tant attendue. Pourtant, il a le mérite d’offrir des personnages pas trop gênants et une Los Angeles bien travaillée. Mais 10 ans ont passé depuis son annonce, et son gameplay n’a pas évolué depuis. Quoiqu’il tente d’entreprendre pour se mettre à jour, il semble avoir toujours un train de retard. Mieux vaut attendre quelques mois, en dégoter une version bradée, et s’y frotter à ce moment-là.

Les points forts

  • Un jeu plein de potentiel…
  • Los Angeles est un décor fantastique
  • Une écriture qui arrive à faire mouche
  • Du crafting toujours présent et plaisant

Les points faibles

  • … Mais qui semble complètement gâché
  • Les combats sont mous et ne procurent aucune sensation
  • Un système de cartes pour les talents sans âme
  • Cessez avec les zombies, s’il-vous-plaît

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