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Test de Like a Dragon : Ishin, c’est si bon

La lutte des classes chez les samouraïs.

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Il aura fallu attendre quasiment dix ans, mais Like a Dragon : Ishin ! se montre enfin au plus grand monde. Entre temps, la popularité de la franchise Yakuza, qui a désormais pris le nom de Like a Dragon, a explosé en Occident. Poussant Sega à enfin publier mondialement un remake de ce spin-off qui était à l’époque l’un des titres de lancement de la PS4 au Japon. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente pour mettre les mains sur l’œuvre de Ryu ga Gotoku Studio valait le coup.

Ce test a été réalisé sur Xbox Series avec une clé fournie par l’éditeur.

Et si vous preniez un petit cours d’histoire ? Bienvenue dans le Japon des années 1860, avec un empereur affaibli et des occidentaux fraîchement débarqués qui n’ont qu’une envie : renverser le pays. Dans cette crise politique, de nombreux groupes s’affrontent avec la même volonté de remodeler le pays, pour évidemment servir leurs intérêts. Et c’est ici que débarque notre héros, version romancée du samouraï Sakamoto Ryōma, figure historique et grand avocat de la modernisation du Japon et sa transition vers une démocratie. Embarqué dans ce conflit après l’assassinat de son mentor, il va devoir infiltrer le Shinsengumi sous une fausse identité pour retrouver le coupable, et accessoirement sauver le pays.

De l’enjeu, des révélations et trahisons à la pelle, ce sac de nœuds est le terrain de jeu idéal pour une série comme Like a Dragon, qui sait toujours autant magnifier son scénario à travers ses longues cinématiques. Car une fois l’histoire sur de bons rails, voici le temps de découvrir ce que Ryoma a dans le ventre. Pour aller taper sur tout ce qui bouge et/ou se dresse sur son chemin, il dispose de quatre styles de combat différents : Bagarreur, Bretteur, Tireur et Danseur.

Un véritable couteau japonais

Chaque style se basant respectivement sur le combat au corps à corps, au katana, au colt, ou une combinaison des deux armes. Les combos s’enchaînent facilement, rendant les combats extrêmement fluides. La possibilité d’alterner les styles à la volée ne faisant que renforcer ce sentiment. Mais ce n’est pas fini, car la traditionnelle jauge de furie est également présente, occasion d’utiliser des super-attaques puissantes aux animations souvent déjantées.

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Qui n’a jamais rêvé d’utiliser son ennemi comme presse-agrumes ?

Pour compléter son arsenal, Ryoma dispose aussi de sa propre escouade qui peut lui venir en aide pendant les combats. Un petit cadeau de ce remake, puisque ce système était précédemment limité à une activité annexe. Représentés par des cartes, les soldats disposent chacun d’une capacité active, utilisable lorsque leur jauge est pleine. Ils peuvent booster les statistiques de leur commandant, infliger des dégâts aux ennemis, ou encore offrir un soin salvateur.

Quatre escouades sont disponibles, une associée à chaque style de combat. L’éventail de soldats permettant ainsi à chacun de créer une équipe à son goût et adaptée à toute situation. Bien utile car notre héros n’est pas le seul à disposer de tours dans sa manche. Les boss obtiennent rapidement eux-aussi des capacités spéciales, permettant de maintenir la difficulté sur de bons rails.

Enfin, car tout ce versant combatif risquerait sinon de manquer de profondeur, les styles disposent de leur propre arbre de talent. L’expérience accumulée au fil des combats donnant accès à des orbes, certains pouvant être investis librement tandis que d’autres sont liés à leur style respectif. Ces derniers pouvant d’ailleurs remplacer les orbes standards, pour réinvestir les points dans de nouveaux domaines. Ou des nouvelles compétences débloquées lors des activités annexes.

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Les soldats sont là pour aider au combat

Vis ma vie à la ferme

S’il y a bien un domaine dans lequel Ryu ga Gotoku Studio excelle, c’est proposer une avalanche de contenu additionnel aux joueurs. Like a Dragon : Ishin ne fait évidemment pas défaut à la règle, offrant une horde de quêtes et autres mini-jeux. En plus des traditionnelles intrigues secondaires, il est ainsi possible de chanter, danser, enchaîner les combats dans une arène, réaliser des missions pour le Shinsengumi, ou encore simplement planter des radis avant de les mijoter.

Chaque activité ayant le bon goût de toujours rester fun, sans jamais rentrer dans la prise de tête. Leur plus grand problème restant souvent une interface que l’on pourrait cruellement renommer terriblement japonaise, demandant fréquemment un ou deux inputs de trop avant de se lancer. Impossible par exemple d’enchaîner les petits plats sans être éjecté du menu et devoir à nouveau interagir avec la station de cuisine.

Mais tout cela n’est pas vain, car l’ensemble créé avec toutes ces activités prend très vite tout son sens. Chaque action complétée donne de la Vertu. Une faveur divine échangeable contre des améliorations pour Ryoma – une vitesse de course accrue, plus de place dans l’inventaire – ou de nouvelles options dans les activités. Tandis que les quêtes offriront quant à elles des objets inédits pour se forger de meilleures armes, ou tout simplement de nouvelles sources de revenus. Soit encore plus de raisons de s’y perdre.

Héros le jour, amant la nuit

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Entre tradition et modernité

D’autant plus que le studio a eu la bonne idée de changer son moteur pour le jeu. Exit le Dragon Engine que l’on avait vu en peine dans Yakuza : Like a Dragon ou Lost Judgment. Place à l’Unreal Engine 4, ce qui fait un bien fou à une ville que l’on découvre de jour comme de nuit.

Le titre ne devient pas pour autant un foudre de guerre de réalisme, certaines cinématiques souffrant de personnages aux animations faciales dignes d’un raté du Musée Grévin. Mais l’essentiel est ailleurs. Les mouvements s’en retrouvent fluidifiés, et traverser les quartiers devient bien plus plaisant. Tout s’enchaîne sans ralentissement, dans un environnement plaisant à l’œil.

Et ainsi, le rythme de croisière se met en place. S’offrir une petite parenthèse dans la ville après avoir subi la gravité du scénario, pour mieux revenir plus tard. Cligner des yeux, se rendre compte que quatre heures ont passé, et qu’il serait quand même grand temps d’aller casser les genoux de ce rônin récalcitrant ou sauver le Japon de son triste sort.

Le bilan du test de Like a Dragon : Ishin

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Quel pied

Like a Dragon : Ishin est une énorme claque. Entre un gameplay diversifié et toujours plaisant, une histoire prenante du début à la fin, et une avalanche d’activités annexes, on ne sait rapidement plus où donner de la tête. A peine le temps de cligner des yeux que le compteur dépasse allègrement la cinquantaine d’heures. Un remake complet, qui ne se trompe que rarement, parfait pour attendre les prochaines sorties de la licence. Et à qui on pardonne volontiers une technique parfois un peu datée.

Les points forts

  • Un passage à l’Unreal Engine 4 qui fait du bien
  • Le scénario, prenant jusqu’au bout…
  • La variété de gameplay proposée entre les 4 armes
  • Quelle belle décision de rendre les soldats disponibles partout
  • L’ambiance des Yakuza/Like a Dragon, toujours aussi plaisante
  • Il y en a des choses à faire

Les points faibles

  • Ces systèmes demandant toujours un ou deux inputs de trop
  • … Même s’il fait un peu vieillot par moments
  • Des intrigues secondaires inégales

Comprendre notre système de notation

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