Test de NBA 2K22 : Faute flagrante pour la version PC current-gen
Notre test complet du jeu NBA 2K22 en version current-gen sur PC, sans filtre et sans assistance vidéo.
Découvrez notre test sans filtre de NBA 2K22 en version PC, le nouvel opus de la franchise de basketball de 2K. Notre test prend en compte uniquement les éléments de la version PC (current gen) du jeu et a été réalisé par un joueur ayant l’habitude d’évoluer sur la franchise NBA 2K (depuis 2009) et sur les jeux de sport. Alors, cette nouvelle monture de NBA 2K vaut-elle le coup ? Les différences avec la version précédente sont-elles suffisantes pour justifier un nouvel achat ? Réponses à ces questions dans les lignes à suivre…
Ce test du jeu NBA 2K22 a été réalisé avec une version commerciale du jeu sur PC.
NBA 2K22, le sentiment d’être laissé à l’abandon ?
Alors autant le dire tout de suite, les évaluations des joueurs sur Steam sont très mauvaises. Et ce principalement pour une raison : les fans ne comprennent pas pourquoi la version PC de NBA 2K22 est considérée comme current gen, sachant qu’une majorité des PC sont plus puissants que les consoles PS5 et Xbox Series. En outre, le marketing de 2K sur son jeu de basketball a parfois laissé planer un doute quant à la version présentée. Que ce soit dans ses vidéos et documents. Ainsi, il n’est pas rare de voir du contenu next-gen (notamment les graphismes) présent dans des présentations du jeu sur PC.
Cette politique a renforcé ce sentiment très fort d’abandon auprès des fans suite à la décision de laisser la version PC sur de la current gen. Sachez que de notre côté, nous considérons que cette décision est clairement injuste, relativement infondée et clairement dommageable pour le jeu vidéo en général. Alors qu’une extrême majorité des jeux sont développés sur des outils PC, le fait même de placer le PC comme un support dépassé relève d’une sorte d’ignorance.
Bientôt 13 ans après la décision d’EA d’arrêter la publication de certains de ses jeux de sport sur PC (notamment Madden puis NHL), ce retour vers un split entre console et PC nous parait assez ringard à l’heure où le crossplateforme est un argument de poids dans le marketing d’un jeu. Si EA semble suivre ce chemin avec FIFA 22, d’autres studios prennent la solution inverse en se concentrant sur le crossplateforme, avec notamment eFootball en tête de liste.
On espère donc que le débat ouvert actuellement autour de NBA 2K22 permettra de créer suffisamment de mécontentements pour faire machine arrière sur les décisions de quelques studios.
Le mode carrière, le cœur du jeu un peu bâclé…
On ne va pas prendre des pincettes pour dire que nous sommes déçus. Pas seulement du manque de next-gen, mais bien par une grande partie du jeu et particulièrement le mode carrière. Normalement, le mode Mon Joueur est le cœur de la franchise NBA 2K. Une référence en la matière depuis des années sur les jeux de sport, ce mode de jeu est toujours très travaillé par 2K.
Si pour le coup, on retrouve des nouveautés et l’envie de changer encore un peu le contenu, le résultat laisse un goût d’inachevé. Ainsi, si le créateur de Build demeure le même que celui de l’an dernier (à la différence de la version next-gen), la première surprise est la durée de la partie d’introduction.
L’année dernière, le mode carrière débutait avec un personnage dont l’histoire évoluait à coup de flashbacks. Fils d’une ancienne star du lycée passée à côté de son rêve professionnel, le personnage profitait d’un scénario qui rendait hommage à l’excellent film He Got Game de Spike Lee, avec comme star Densel Washington et Ray Allen. On avait donc droit à tout un parcours qui débute au lycée, avec des choix importants à faire, un rival à suivre et une liaison touchante avec un père disparu.
Néanmoins cette année petite surprise… Le lycée disparait pour donner place à une entrée directe dans la March Madness avec le tournoi final universitaire. On sélectionne sa fac à la place d’un processus de recrutement dans l’édition 2K21 et on rush toute la saison pour arriver en sweet 16. L’histoire de notre joueur est bien moins développée et s’il est vrai que par la suite, on en apprend un peu plus sur notre personnage, les premières heures paraissent assez bâclées.
Le speedrun vers la NBA
Au mieux, vous serez en NBA après environ 4-5 matchs (si on compte le NBA Combine), contre environ quatre fois plus l’an dernier. Pire, en cas de défaite dans votre premier match NCAA, c’est la case Combine (optionnelle au passage) sans demander plus d’explication. Et on ne vous parle pas du niveau de l’IA ou de la frustration de se prendre un 15-2 sur le banc pour perdre son premier match.
Si certains aimeront pouvoir brûler les étapes, la comparaison est difficile à tenir. D’autant que votre choix d’université n’a aucun impact sur votre joueur, tandis qu’il se révèle crucial pour bien optimiser votre build sur la version next-gen.
Sur le cœur de la franchise, on a clairement un retour en arrière avec moins de contenu. Moins de détails, moins de choix et de cinématiques pour les 10 premières heures de notre carrière. Une réelle déception !
Alors si le mode histoire (solo) est donc clairement un retour en arrière, on notera néanmoins quelques bons points. Avec notamment un My Park assez agréable et mieux pensé grâce à notre fameux bateau de croisière. C’est original, plutôt facile à prendre en main et on voit aisément comment 2K pourrait rajouter du contenu au fur et à mesure de la saison.
On en profite pour évoquer également que le contenu de saison est un cran supérieur à celui de l’an dernier et qu’on a de quoi espérer que cela continue dans le temps. C’est un des rares bons points de cette édition 2k22.
Du mieux sur NBA 2K22 par rapport à l’an dernier ?
Alors on va être très franc sur ce point : si certains évoqueront un copier-coller raté, nous considérons qu’il y a de bonnes nouveautés et améliorations sur NBA 2K22. Outre le Park et son contenu évoqué plus haut, un point très important de tout jeu de sport a subi quelques évolutions : le gameplay. S’il est vrai qu’il n’y a pas de révolution, le gameplay et notamment l’IA ont bien évolué sur le jeu.
L’aspect défensif a clairement évolué dans le bon sens et l’IA pourrait facilement vous faire rager à haut niveau. Cela change même votre façon de penser votre build et de le faire évoluer. Une bonne façon de varier les plaisirs. S’il est évident que l’évolution est bien plus limitée que pour la version next-gen (qui sur ce point est une réussite), les petites subtilités sont bien présentes et changent le gameplay.
Par contre pour le reste… La liste est globalement très faible. Oui les modes de jeu subissent quelques évolutions. Oui le park et le menu sont différents, mais tout cela demeure limité. Les graphismes n’ont presque pas bougé (globalement il n’y a aucune évolution) puisque l’attention est forcément tournée sur la next-gen.
Quoi ?! Cela empire sur current-gen ?
Le manque d’évolution majeur pourrait ne pas être un blocage si les joueurs n’avaient pas le sentiment d’être abandonnés sur une version bâclée de NBA 2K. En effet, outre un mode carrière clairement en retrait par rapport à l’édition passée, les problèmes de 2K21 sont encore là.
On retrouvera donc les mêmes bugs visuels, de menu et de gameplay que lors des éditions précédentes. Preuve pour certains d’un copier-coller de bas-étage. Mais également les soucis de lags sur les serveurs en ligne, une situation « idéale » pour rater vos tirs.
Mais ça ne saurait suffire puisque le jeu se complète via la présence oppressante de tricheurs sur les modes en ligne. Oui, en plus de peu d’évolutions, NBA 2K22 se paye le luxe d’être facilement hackable. Permettant à beaucoup de tricheurs de sévir sur le Park. On rappelle ici que notre expérience principale du jeu est sur la version PC. Mais la communauté console current-gen (PS4 et Xbox One) semble également subir une situation similaire.
Dès lors, il n’est pas rare de voir des joueurs évoquer une envie de quitter le mode My Park pour uniquement évoluer contre le CPU. Un comble pour ce qui se devrait être le cœur de NBA 2K.
Vite la next-gen pour en finir avec le double standard…
Comme évoqué plus haut, nous sommes clairement contre ce traitement à deux vitesses. Notamment pour les joueurs PC, même si nous comprenons les intérêts économiques et techniques derrière ce choix de Take-Two.
S’il est possible de proposer deux expériences différentes durant une ou deux éditions le temps de la généralisation de la next-gen dans les foyers, nous considérons que le traitement rendu sur la current-gen de NBA 2K22 n’est pas digne de la franchise. Les développeurs sont clairement capables de mieux faire, notamment au vu de l’évolution nette entre 2K21 et 2K22 en next-gen.
En attendant, il nous parait difficile de soutenir un jeu qui régresserait presque par rapport à l’édition précédente . Encore plus quand il semble partiellement délaissé par son studio sur des plans techniques (bugs et lags) et sécurités (hacking et triche).
A noter que notre point de vue dans ce test de NBA 2K22 ne remet pas en cause la qualité de la version next-gen du titre qui profite d’un gameplay bien supérieur aux précédents opus ainsi que d’un contenu plus complet que l’an dernier.
Le bilan du test
Un échec qui laisse un sentiment d’abandon chez les joueurs PC et current-gen
Si quelques évolutions (gameplay) pourraient satisfaire des joueurs peu habitués à la franchise, l’édition 2K22 de la franchise NBA est clairement un échec dans sa version current-gen pour les fidèles. On espère donc pouvoir profiter dès l’année prochaine de la monture next-gen (bien supérieure) sur PC.
Les points forts
- Quelques ajouts intéressants notamment dans My Park
- Une évolution positive sur le gameplay, surtout en défense et sur l’IA
- Un jeu de basketball plus que correct en solo, d’autant plus si vous n’avez jamais joué à un opus de la franchise
- Un contenu en ligne qui apparait déjà comme plus complet que l’édition 2K21
Les points faibles
- Une version current-gen proche d’un vulgaire copier-coller
- Encore plus de tricheurs en ligne
- Un mode histoire moins complet que la saison passée
- Les mêmes bugs et problèmes sur PC que l’an dernier
- L’impression d’être mis sur le banc quand on compare à la version next-gen…