Test de PAYDAY 3, un braquage organisé

Dix ans après la sortie du deuxième opus, voilà que Dallas, Chains, Wolf et Hoxton ressortent leurs masques. PAYDAY 3 édité par Deep Silver et développé par Starbreeze studios se doit d’être à la hauteur. La franchise ayant une fanbase solide, ce troisième volet est attendu par bien des joueurs. Que vous soyez nouveau dans l’univers du braquage ou bien un membre à part entière du gang, nous vous proposons de plonger au cœur de PAYDAY 3, afin de découvrir via ce test, si ce casse est à la hauteur de ce que la beta nous a laissé entrevoir.

Ce test de Payday 3 a été réalisé sur PC, via un code fourni par l’éditeur.

Un braquage en force

Commençons par un didacticiel simple mais efficace qui apprend les bases du concept. Les armes, les objets, comment se faire respecter par les civils. Toutes les informations cruciales pour un départ optimal seront soigneusement détaillées.

On y est, le premier braquage se trouve devant nous. On se prépare à peine et on attaque fort. Très rapidement on enfile les masques et on entre dans la banque. Les douilles tombent et les balles sifflent, cette fois ça y est, plus de retour en arrière possible. Que ce soit par choix ou par dépit, les braquages peuvent être réalisés par la manière forte. Ce n’est bien évidemment pas le plus optimal pour gagner un maximum d’argent et en plus haute difficulté c’est difficilement gérable.

La police dispose d’une force de frappe qui sera de plus en plus redoutable au fil des assauts. Entre agents spéciaux et soldats de plus en plus équipés, il sera complexe de réaliser nos objectifs tout en essayant de survivre. L’IA adverse n’étant pas toujours très ordonnée, on disposera de quelques secondes de répit en attendant qu’ils arrivent à se coordonner.

Cependant il est possible pour nos braqueurs d’échanger des otages pour gagner du temps avant l’assaut et utiliser ces précieuses secondes pour avancer vers le butin final. La méthode musclée en niveau de difficulté normal, est certainement la manière la plus rapide pour piller les missions les unes après les autres. Il faudra une douzaine d’heures pour arriver au bout des huit braquages proposés lors de la sortie du jeu, si nous choisissons ce mode opératoire. Cependant, si on souhaite obtenir un plus gros butin ou encore espérer terminer la mission dans les plus hautes difficultés, pas le choix, il faut être silencieux et la jouer Splinter cell.

Un braquage en finesse

C’est sympa de bourriner, mais certains braquages seront à la fois plus lucratifs et surtout plus intéressants si le gang ne se fait pas repérer. Cette fois-ci, faisons appel à nos amis ou trouvons des joueurs sérieux lors du matchmaking, car travailler en finesse mérite bien plus d’organisation. Matchmaking qui mérite d’ailleurs plusieurs mises à jour pour être parfait. Entre le manque de chat vocal pour préparer sa mission et la difficulté à trouver des joueurs pour nous épauler, on regrette Crime.net de PAYDAY 2. Il est tout à fait possible de jouer en solo. Il ne faudra pas compter sur les IA alliés qui ne feront pas les objectifs et à part marquer une caméra ou un garde, ils ne seront pas d’une grande aide.

La partie commence et on a donc décidé de faire couler le moins de sang possible. Plus difficile à dire qu’à faire, après les premières sécurités passées, tous les yeux seront dangereux. Il faudra slalomer entre les civils, les gardes ainsi que les caméras qui pourraient en un clin d’œil réduire nos efforts à néant. Les civils s’ils nous repèrent, pourront être ligotés. Chaque civil tué fera baisser le solde de notre butin à la fin de la mission. Les gardes quant à eux, peuvent être éliminés. Il faudra cependant répondre à la radio à leur place, mais cette action ne peut pas être réalisée indéfiniment avec le risque de se faire repérer. En effet, aucun checkpoint ni sauvegarde rapide ne seront effectués pendant la mission. Dès lors, si un garde alerte les autorités après de longues minutes d’infiltration, c’est à coup de fusil à pompe et autres équipements létaux que se terminera la mission.

Il faudra parfois être malin et faire le tour des lieux afin de trouver comment contourner la sécurité. Il sera primordial de jouer le pickpocket pour trouver certains pass ou certaines clés afin de franchir des étapes importantes vers le butin. Effectuer une mission de cette manière sera bien plus stressant. Seuls les joueurs les plus ordonnés et les plus patients parviendront à terminer une mission silencieusement. En plus du butin parfois plus conséquent, c’est extrêmement satisfaisant d’exécuter un braquage à la perfection.

Un univers de braqueur

PAYDAY 3 prend place à New York, 10 ans après les événements de PAYDAY 2. Après s’être séparé, le gang de braqueurs doit se former à nouveau et reprendre une vie de crime. Ils sont cette fois-ci accompagnés de deux nouveaux personnages, Joy et Pearl. Cependant il ne faut pas s’attendre à un scénario digne de ce nom. Les joueurs les plus attachés à la franchise seront contents de retrouver des cinématiques entre chaque mission qui permettent de comprendre la place du gang au sein du monde. Néanmoins, ces brèves pauses scénaristiques n’apportent pas grand chose au jeu.

L’ambiance générale du jeu est fidèle à l’univers de PAYDAY. Pour ceux ayant joué aux précédents opus, il n’y a pas de dépaysement. La patte graphique reste la même et la bande son de Gustavo Coutinho colle parfaitement à l’ambiance. Visuellement, le jeu est joli bien que les PNJ auraient certainement mérité plus de travail, et certains détails trahiront immanquablement votre immersion. Les effets visuels cependant sont convaincants, que ce soit les explosions de grenade de la police ou vos outils de braqueurs en train de percer un coffre fort, on y est et c’est plaisant.

Voler, mais pourquoi ?

On comprend assez rapidement en regardant les récompenses chez le vendeur qu’on est là pour grind. Il va falloir recommencer encore et encore les braquages pour gagner en niveau et ainsi espérer débloquer les compétences et l’équipement disponible en magasin. Surtout lorsqu’on se rend compte que l’arbre de compétence dispose de bonus qui permettent d’aider à terminer les missions dans les plus hautes difficultés.

Terminer des missions rapporte donc de l’argent. Cependant pour débloquer de l’expérience et ainsi acheter de précieuses compétences, il faudra terminer de nombreux défis. Ceux-ci sont très variés et obligent parfois à terminer un braquage de différentes manières. En plus de l’argent disponible en braquage et de l’expérience, certains objets pourront être achetés avec des C-Stacks. Cette monnaie s’obtient en échangeant l’argent des casses contre ceux-ci.

Un futur rempli de DLC

Malgré une sortie anticipée chaotique comprenant des bugs et des problèmes de lancements pour certains, PAYDAY 3 fut rapidement fluide et s’avère à ce jour au point techniquement. Starbreeze propose lors de la sortie de cet opus huit missions. Cependant de nombreux autres braquages seront disponibles. Pas moins de quatre missions seront ajoutées lors de l’année qui suit la sortie officielle. La stratégie marketing est déjà en place. En effet, si l’on opte pour la version Silver du jeu alors deux DLC seront déjà acquis et si nous préférons la version Gold, alors c’est pas moins d’un an complet de DLC, soit quatre au total. Ces DLC n’apportent pas uniquement des missions, mais aussi des cosmétiques ainsi que de nouveaux types d’ennemis. Difficile d’adhérer à ce genre de pratique marketing. Cependant les fans du genre seront ravis de voir de nouvelles missions arriver au fur et à mesure des saisons.

Le bilan du test de Payday 3

Dans la lignée de ses prédécesseurs

On connaît la recette. Digne successeur de ses prédécesseurs, PAYDAY 3 arrive à convaincre. Amusant de prime abord, le jeu de Starbreeze studios trouve son intérêt pour ceux qui souhaitent le faire à la perfection avec le plus haut niveau de difficulté. Dès lors, la durée de vie un peu faible pour les joueurs occasionnels sera bien plus conséquente pour les acharnés.

Les points forts

• Jouer entre amis augmente vraiment l’intérêt
• Une customisation d’équipement vaste et des compétences utiles
• Les braquages sont variés
• Les didacticiels sont nombreux et nous apprennent tout ce qu’il faut savoir pour maîtriser au mieux nos braquages

Les points faibles

• Des détails graphiques à revoir
• Les IA alliés ne sont pas très utiles sans parler de l’IA adverse qui n’est pas toujours au top
• Pas de Crime.net, le matchmaking est à revoir en plus du manque d’un chat vocal

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