Test de Two Point Campus, le même en mieux ?

Un cuisinier, un magicien et un chevalier rentrent dans un amphi.

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Après quatre ans et une horde d’extensions, Two Point Campus vient prendre la relève de Two Point Hospital. Les complexes médicaux laissent leur place aux universités et formations de physique, cuisine, magie ou chevalerie. La légèreté reste donc de mise pour ce jeu de gestion sorti sur PC et consoles.

Ce test a été réalisé sur PC et Xbox Series via le Game Pass. On vous a déjà parlé du Game Pass ?

Ceux qui ont passé des heures et des heures sur Two Point Hospital ne seront clairement pas dépaysés. Car même si le thème change – avec les quelques évolutions de gameplay que cela implique – la base reste la même, et saute aux yeux dès les premières minutes. La patte de Theme Hospital est toujours là, avec un univers coloré et un peu loufoque. Mais c’est surtout le socle de gameplay qui est fidèle au poste.

two-point-campus-interface — *Two Point Hospital à l’école*

Un établissement avec une formation de base, différentes salles à construire pour faire tourner tout cela. Une salle de classe, un amphi, et c’est parti. La construction de la salle est quasiment identique à celle de Two Point Hospital. On crée une zone, pioche dans le catalogue de meubles avec ses dizaines d’options à débloquer, tout en insérant les deux ou trois éléments indispensables, et hop construction. Les réflexes de caler des plantes vertes pour faire augmenter l’attrait d’une zone reviennent instantanément. Puis, il faut créer salle de repos, dortoirs, et nous voilà lancés. La différence majeure sera ici qu’il est enfin possible de s’affranchir de la grille, et donc bien mieux optimiser son espace.

La folle année du campus

S’il reprend de façon scolaire la formule, Two Point Campus arrive tout de même avec quelques nouveautés. Déjà dans son rythme, calqué logiquement sur une année universitaire. Le programme de l’année est défini à l’avance, et les périodes de cours vont alterner avec périodes de repos. Celles-ci seront utiles pour programmer toutes les activités extra scolaires et maintenir le moral des étudiants.

Ce qui paradoxalement nuit au flot du jeu, puisque tout devient un roulement perpétuel. Les malades avaient le bon goût d’être imprévisibles dans leur apparition hors événements, mais ici le programme est connu dès le début de l’année, et une certaine lassitude se fera ressentir.

two-point-campus-test-avis-emploi-du-temps — *Le programme d’une année scolaire*

Et comme tout étudiant, nous voila donc à guetter la fin des cours pour profiter de la période des vacances. Là, le jeu met tout en pause pour permettre de faire les changements nécessaires pour l’année suivante. Il faut améliorer les formations pour que les étudiants obtiennent leur diplôme, et donc améliorer les salles de classe, en construire de nouvelles, et gérer le campus. Nous voila réellement motivé à rester sur un campus au lieu de passer nonchalamment au prochain sur la carte. Pas trop longtemps non plus, car ce serait se priver des autres formations à débloquer. Comme certains cours qui se déroulent en extérieur, qui devient enfin aménageable. L’espace autour des bâtiments fait désormais partie intégrante de la zone, avec toutes les options qui vont avec.

Déjà vu

Est-ce que tout cela suffit à créer un titre totalement inédit ? Chacun aura sa propre réponse, mais l’on penchera tout de même du côté du non. La formule est efficace, maîtrisée, mais embarque également toujours les mêmes défauts.

two-point-campus-test-eleve — *Les spécificités des étudiants restent minimes*

Celle d’un jeu de gestion qui ne veut pas tout pousser à l’extrême pour rester accessible au plus grand monde, mais se prive donc forcément de complexité. Une fois leurs besoins satisfaits, les étudiants se ressemblent tous, et ce malgré quelques traits de personnalités différents. S’attarder sur eux n’a que peu d’intérêt, et l’aspect micro-gestion s’envole aussitôt.

Plus embêtant, l’interface est restée globalement identique à celle de Two Point Hospital. La possibilité de dupliquer des salles et sauvegarder leur modèle, introduite dans une des extensions, est toujours là et reste agréable. Mais toutes les informations sont souvent cachées dans des menus pas forcément clairs, et fastidieux à ouvrir sur console. Alors nous voilà devant un ensemble qui ne fera pas changer d’avis sur la licence. Ceux qui apprécient un petit jeu de gestion, coloré, sans prise de tête et à l’ambiance décalée, passeront un bon moment. Les autres continueront de passer leur chemin, mais le titre n’a de toutes façon pas envie de s’attarder sur eux. Two Point connaît ses forces, et livre ici une version – timidement – améliorée de sa formule, sans prendre de risques.

Le bilan du test de Two Point Campus

La même formule, plus aboutie

Two Point Campus marche dans les pas de Two Point Hospital. Un jeu de gestion avec les mêmes caractéristiques de base, mais qui sait offrir un peu plus de possibilités. Là où l’hôpital tombait rapidement dans sa routine, les évolutions des différentes formations parviennent à maintenir l’intérêt des cartes sur la durée. De quoi offrir des heures et des heures aux fans du genre, à condition de ne pas avoir déjà goûté au précédent opus.