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Test : Il manque une étincelle à The First Descendant

Si près, si loin

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La grande famille des looters shooters s’apprête à accueillir un nouveau membre avec The First Descendant. Après plusieurs phases de bêta, dont une à laquelle nous avions pu participer en septembre dernier, le titre de Nexon se jette dans le grand bain ce 2 juillet. L’occasion de s’y plonger à nouveau, pour voir les évolutions du gameplay, mais surtout la qualité du contenu proposé au lancement.

Ce test a été réalisé sur PC et Xbox Series via un code fourni par l’éditeur

On avait quitté The First Descendant sur une note plutôt positive et optimiste. Avec une base assez solide, techniquement plutôt réussie, qui faisait bonne impression. Et le résultat final est à peu prêt similaire, alors on va se permettre de ne pas trop s’y attarder. Les fondations de tout looter shooter sont là, les armes ont un bon feeling, et il y a de la diversité dans le gameplay. Que ce soit dans l’arsenal des armes et leur personnalisation, ou dans les capacités des personnages, il y a de quoi faire.

Le problème, c’est que quand on veut sortir un jeu service de la sorte, un bon socle, tout aussi réussi soit-il, ne suffit pas. Il faut un petit truc en plus, que ce soit dans la variété des missions, l’immersion dans le scénario, une direction artistique folle. Ou n’importe quoi qui permet de se démarquer. Et malheureusement pour lui, le titre de Nexon pêche grandement à ce niveau.

Tirer sans réfléchir

Prenons par exemple les missions du scénario, celles qui représentent l’immense majorité de la boucle de gameplay. Elles sont d’un basique absolu. Ramasser un objet à un point, l’emmener à l’autre, éliminer des cibles, sécuriser un point. La collection est complète, avec des voicelines souvent insipides pour agrémenter l’ensemble et rappeler qu’il y a techniquement parlant une histoire derrière tout ça.

Alors on tire machinalement sur tout ce qui bouge, nettoie la zone sans trop réfléchir, en se disant que ce sera mieux lors de la prochaine. Mais rien n’y fait. Les missions s’enchaînent, sans aucune difficulté à signaler. Et les défauts qui se profilaient au loin pendant les bêtas reviennent au galop.

Puisque les ennemis sont toujours désespérément faciles à abattre, et d’une grande passivité. Ce petit délai, pouvant aller d’une à trois secondes, où une cible qui apparaît est immobile et devient une proie facile qui attend qu’on lui tire dessus, est probablement le pire ennemi du jeu.

L’open world a été quelque peu garni, mais il reste tristement plat. Et ne tire que très peu parti de ce qui est à sa disposition. Par exemple, votre personnage est armé d’un grappin, pour plus facilement accéder à des zones en hauteur et améliorer sa mobilité. Mais le level design ne s’en sert quasiment jamais, ne jouant que très peu avec la verticalité. Alors oui, il y a plus d’éléments dans le décor, mais on n’a pas vraiment l’impression d’y gagner au change.

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Quant à l’histoire, elle n’avait aucune chance dès le départ. Car impossible d’avoir la moindre immersion dans un scénario avec des lignes de dialogues aussi plates, mais qui tentent tout de même de battre le record du monde d’exposition à la minute.

Agressif, mais pas comme il faut

Alors certes, The First Descendant a l’avantage d’être un free to play. Et il ne vous coûtera que votre temps si vous décidez de l’essayer, pour voir s’il peut vous convenir. Mais difficile en l’état de s’y impliquer pleinement, tant l’ensemble n’est pas attrayant. La boucle de gameplay est extrêmement courte, et les combats de boss où une petite idée sympathique s’est glissée sont bien trop rares pour tenir sur la durée. D’autant plus qu’en bon jeu service, tout est fait pour inciter à dépenser.

En plus de l’habituel battle pass, permettant de débloquer horde de skins et accessoires cosmétiques, la monétisation du titre semble très agressive. Le moindre personnage à débloquer est l’occasion de passer à la caisse. Il est bien possible de les obtenir à la main, mais cela se transforme vite en chemin de croix, tant le jeu demande de farm une horde de matériaux spécifiques pour le moindre unlock. Ce qui ne serait pas (si) problématique que cela dans un jeu où enchaîner les missions est plaisant.

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D’autant plus que d’autres titres du genre y parviennent aisément. Souvent moins réussis techniquement, mais plus fun, et c’est bien là l’essentiel. Il existe peut-être un monde dans lequel Nexon prend le temps d’améliorer tout cela, se plonge sur certains problèmes structurels pour essayer de reconstruire. Mais on a vu suffisamment de jeux services évoluer ces dernières années pour aisément voir un schéma, malheureusement trop prévisible. Avec un jeu qui va faire un démarrage correct, un peu d’argent va arriver, puis le minimum syndical sera effectué tant qu’il permet de maintenir les profits.

Le bilan du test de The First Descendant

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The First Descendant n’est pas un mauvais jeu, et n’a rien de honteux. On est en présence d’un looter shooter extrêmement conventionnel, qui respecte tous les codes du genre, peut-être même un peu trop. Quelques bonnes idées, trop rares, ne suffisent pas vraiment à donner envie de plonger encore et encore dans la boucle de gameplay trop vite répétitive et fastidieuse. Dommage, car il y a probablement mieux à faire. Et l’on aura du mal à se montrer optimiste quant à son avenir.

Les points forts

  • Une base solide de looter shooter
  • Plutôt réussi visuellement
  • Un bon feeling des armes
  • Quelques combats de boss sympathiques

Les points faibles

  • Des missions insipides
  • Un scénario plat, pas aidé par des dialogues oubliables
  • Une difficulté trop souvent absente
  • Le parfait jeu service oublié dans quelques mois

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